jeudi 31 janvier 2008

Repas littéraires où on fumait encore





Non. Je n'ai pas beaucoup parlé avec lui de manière détendue; je trouvais du plaisir à le faire, mais il y avait toujours cette distance qui demeure entre un professeur et son ancien élève (même quand je revois Renaud Matignon, je ressens une différence à la fois de génération et de position initiale, qu'il est très difficile d'éluder tout à fait). Lorsque nous nous voyions, Huguenin était encore proche de la scolarité, dont ne le séparaient que quelques années. Nous ne parlions pas comme j'avais pu le faire à l'Ecole Normale jusqu'à trois heures du matin, en discutant de tout et de rien... C'est impossible avec des gens d'une autre génération. Et au cours des dîners dans la véranda de Sollers, je n'ai pas le souvenir précis de discussions théoriques. Les repas littéraires, ce ne sont souvent que des petites histoires, des potins... Il y a des gens qui pourraient donner des détails, comme Jean-Jacques Soleil, Renaud Matignon, et évidemment Jean-Edern Hallier; ce n'est pas un témoin très fiable... Il y a parfois de belles choses, pourtant, dans le livre qu'il a écrit sur Huguenin.


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