jeudi 19 septembre 2013

"Une rentrée excitante " pour Sollers




« Vigueur, aisance et liberté, voilà ce que doit désirer un homme raisonnable. La vigueur pour la jeunesse, l'aisance pour l'âge mûr, la liberté depuis le berceau jusqu'à la tombe. J'ai lu les livres de morale, et je n'ai rien vu dans Onfray et Zagdanski  au-dessus de ce que j'ai répété : le plaisir, le plaisir par-dessus tout. »  (Discours parfait, p.182)




mercredi 18 septembre 2013

Sollers chine en Chine



" Les vins français sont dans le collimateur des autorités chinoises. L'enquête sur leurs conditions de production et de financement suit son cours. C'est dans ce contexte de tension que la Fédération des exportateurs de vins et de spiritueux a publié, jeudi 12 septembre, les chiffres des ventes à l'étranger de vins et spiritueux français au premier semestre 2013. Ils montrent un brusque ralentissement de la croissance, lié à la forte baisse de régime du moteur chinois.


Sur les six premiers mois de l'année, la France a récolté 5,1 milliards d'euros de ses ventes de vins et de spiritueux. Un montant record. Mais la progression par rapport à la même période de 2012 est limitée à 1,4 %. A comparer au bond de 14 % affiché un an plus tôt.
Si les ventes de spiritueux tirent un peu mieux leur épingle du jeu, avec une hausse de 4 %, celles des vins sont quasiment stables. Et, en volume, leurs exportations respectives sont en retrait.
Les Etats-Unis, qui restent le premier marché de la France, ont bénéficié encore d'une bonne dynamique avec une croissance de 5 %. Alors qu'en Chine, les indicateurs sont orientés à la baisse.
 "Au deuxième trimestre, les ventes de vins de Bordeaux en Chine ont baissé de 3 % en volume et de 4 % en valeur", affirme Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux. "Il y a un ralentissement de la commercialisation des très grands crus", ajoute Philippe Laquèche, directeur général de la maison de négoce Yvon Mau.
Les nouvelles directives données par le gouvernement chinois pour réduire les signes ostentatoires de richesse et la corruption ont freiné la pratique des cadeauxd'affaires.
C'est dans ce contexte moins favorable aux grands crus et aux précieux flacons de cognac que le ministère chinois du commerce a annoncé, début juin, l'ouverture d'une enquête antidumping et antisubventions sur les importations de vins européens. Une réponse à la volonté européenne de taxer les importations de panneaux solaires chinois. Cette enquête touche d'abord la France – qui représente 546 millions d'euros sur les 763 millions d'euros de vins européens importés en Chine – ainsi que l'Espagne et l'Italie.
Finalement, la Commission européenne et la Chine ont trouvé, fin juillet, un accord pour résoudre leur contentieux commercial sur le marché du photovoltaïque. Pour autant, contrairement à ce que d'aucuns espéraient dans la profession viticole, Pékin n'a pas gelé son enquête sur les vins européens. Elle a commencé début juillet.
Tous les acteurs du vin français exportant vers la Chine ont dû remplir des formulaires. Y compris les Champenois, même s'il ne s'est écoulé en 2012 que 2 millions de bouteilles de champagne en Chine. "Dans le Bordelais, qui représente 60 % des vins français exportés en Chine, 1 200 négociants et viticulteurs ont répondu", affirme M. Farges.
Puis Pékin a sélectionné un certain nombre d'acteurs de référence pour menerune enquête approfondie sur les pratiques. Six sociétés, dont quatre en France et deux en Espagne, ont déjà été averties qu'elles allaient devoir ouvrir plus avant leurs comptes.

Cette enquête inquiète la profession viticole, qui craint que cette situation contribue à un attentisme des clients chinois désireux de connaître l'issue de la procédure. Elle s'interroge sur les risques d'une augmentation des taxes. Et surtout, elle appréhende que des pays non européens profitent de cette situation pour 
gagnerdes parts de marché."
Laurence Girard
Le Monde, vendredi 13 septembre 2013.


vendredi 6 septembre 2013