mardi 27 juillet 2010

Marina Ivanovna Tsvetaïeva (en russe : Марина Ивановна Цветаева) fume


Et quelqu'un se cachant sous un masque

--- Qui est-ce ? --- Je ne sais --- Devine !---
Et tombe la ceinture de soie
Sur la place, ronde comme le paradis
14 mai 1917

dimanche 25 juillet 2010

Sollers transpire, mais jamais en colère



On était alors dans la deuxième quinzaine du mois de juillet, quand les grandes chaleurs de l'été atteignent la barre des 40°C, et, comme tous les hommes corpulents, Sollers supportait mal la température et transpirait abondamment. Vêtu d'une chemise bleue à manches courtes et d'un caleçon en lin à mi-mollets, le ventre protégé par une grosse ceinture en laine, il s'était installé à l'arrière de la maison, au bout d'une véranda que la dernière inondation avait recouverte de boue, assis en tailleur devant la tablette qu'il avait apportée. En bondissant sur son épaule toute ronde, amas de chair s'élevant telle un colline, Martine avait sorti ses griffes pour éviter de glisser à terre. Et, à travers la chemise bleue en coton froissé, les griffes transperçaient la peau halée de  Sollers, d'où ses hurlements, "aïe, tu me fais mal !", suivis des "hé, ho ! tu descends, ou quoi ?", accompagnés d'ébrouements, l'épaule basculant de-ci, de-là, ce qui poussait Martine à s'accrocher encore plus fermement pour ne pas tomber, de sorte qu'à la fin des gouttes de sang commençaient à imbiber le tissu. Jamais pourtant Sollers ne se mettait en colère, se contentant de marmonner que Martine exagérait un peu.


vendredi 9 juillet 2010

Christian Blanc fume


 " dans le monde il n’y a que le vulgaire "


Autre constat pessimiste. Sens de ce passage : le prince n’a pas à redouter les gens clairvoyants, qui auraient " perçu " les aspects discutables de sa politique, parce que ces gens sont peu nombreux et qu’ils ne pèsent d’aucun poids auprès de la foule, si le prince a su se gagner celle-ci par certains résultats voyants de sa politique.



dimanche 4 juillet 2010

Jean-Paul Sartre et Robert Gallimard fument



Le constat est le suivant : d'un côté, « on se met à plat ventre devant la beauté comme jamais auparavant », remarque Elsa Zylberstein dans son savoureux dialogue avec Pascal Bruckner – et ce n'est pas le triomphe de la mode, de la chirurgie plastique, de la propagande people qui la contredira. D'un autre côté, après un siècle de furieuse déconstruction de tous les jugements, la philosophie ne dispose plus d'aucun critère objectif pour définir ce que veut dire « être beau ». Est-ce se faire souffrance pour se conformer aux standards esthétiques du moment ? Ou, au contraire, insiste André Comte-Sponville après Spinoza, sommes-nous beaux seulement lorsque nous brillons dans les yeux de celui qui nous aime ? À moins qu'il ne s'agisse, comme le suggère le fin connaisseur du Tao, Jean François Billeter, d'accéder à un suprême oubli de soi…

samedi 3 juillet 2010

Lacan fume


Je résumerai donc : pendant trois ans, je traduisis chez moi des textes pour cette institution. À grand renfort de cigarettes et, la nuit, de whisky, je travaillais de deux heures de l'après-midi à deux heures du matin.