« Moi qui saisis assez bien les sentiments des gens, le pourquoi de leurs actes, il y a des trucs que je n'arrive pas à voir, des secrets de polichinelle qui crèvent les yeux et dont je ne me rends pas compte. La drogue, les réseaux, les habitudes sexuelles, les liens d'argent, il m'en faut beaucoup pour comprendre et c'est souvent trop tard; après une cassure irréversible ou un drame que je n'ai pas su prévenir. Ces lacunes dans le rapport que j'entretiens avec la réalité s'expliquent sans doute par la peur que j'éprouvais enfant en appréhendant le monde extérieur et l'avenir, une peur que j'ai globalement surmontée mais qui a laissé des traces m'incitant à ignorer ce qui est inquiétant, ce qui menace ma sensibilité et mon équilibre.»
« Étrange besoin, est-ce un besoin ? Elles poussent au crime, à l'héroïsme et à l'abrutissement. L'enfer sous un jupon, le paradis dans un baiser, ramage de tourterelle, ondulations de serpent, griffe de chat, perfidie de la mer, variété de la lune. »
« Si vous jugez nécessaire d'aller au marché acheter des fraises un jour de pluie, prenez le manteau à capuchon de votre maîtresse pour épargner vos habits. »
« Grattez le fond de vos marmites et de vos chaudrons avec une cuiller d'argent, de peur de leur donner un goût de cuivre. »
« Sans organe, l'âme serait sur-le-champ traversée par l'objet infini
elle et lui seraient un
et la volupté échangée serait parfaite.»
