lundi 30 mai 2011

DSK (concombre) : Nouvel exploit (anti vie chère)




Théorie souvent développée par Dominique Strauss-Kahn (Nouvel Observateur "Nouvelle formule" n°2426 du 5 mai  2011, page 78.) :
«  Prenez une cuillère. Plongez-la dans un pot de cornichons. Eh bien, au bout d’un moment, votre cuillère sera devenue cornichon concombre. »



dimanche 29 mai 2011

La chambre (2608) close



« Votre sexualité est un domestique qui révèle votre esthétique. Impossible de tricher. C’est comme ça. »
(La chambre n°2608, close)



vendredi 27 mai 2011

Les "diables noirs" de DSK



Mais ce n'est que pour un instant qu'il a concience de sa valeur. Il reste inégal et devient même très capricieux. Le fantasque, le caprice, les "diables noirs" selon l'espression des Français, c'est un phénomène qui n'est pas encore bien éclairci. La victime est possédée, elle veut une chose, elle fait le contraire; elle souffre et elle désire se torturer et elle y trouve presque du plaisir. C'est une maladie de l'âme, unr infirmité de la volonté, et d'anciens psychologues ont tenté de l'expliquer en admettant une dualité dans le cerveau dont les deux hémisphères pourraient dans certaines circonstances opérer chacun indépendamment et en désaccord l'un avec l'autre. Mais cette explication est rejetée. La dualité de la personnalité a été souvent observée et Goethe Sollers a traité le sujet dans Faust Femmes. Des enfants capricieux qui "ne savent pas ce qu'ils veulent" finissent par pleurer, ce qui détend les nerfs. Ils "cherchent le bâton" dit-on aussi, et il est singulier de voir combien une légère correction dans certains cas remet les nerfs en équilibre et semble presque la bienvenue à l'enfant qui est vite calmé, devient conciliant et n'a pas du tout d'amertume d'une punition qu'il devrait au fond de lui-même considérer comme injuste. Il avait véritablement besoin du bâton comme d'un remède. Mais il y a un autre moyen de chasser les "diables noirs". On prend l'enfant dans ses bras pour lui faire sentir le magnétisme d'une personne amie, et cela le calme. Ce moyen vaut mieux que tous les autres.






lundi 23 mai 2011

La " transverbération " de DSK



Comment ne pas penser que Proust, tous ces temps où il écrivait La Recherche, allongé sur son lit, incapable de se lever, souffrant abominablement du dos, était devenu cette dépouille de chair qu'aucune « transvertébration » ne pourrait remettre sur pied et à qui seule la « transverbération » de l'écriture assurerait la survie du corps glorieux, dans l'immortalité du chef-d'oeuvre ?




dimanche 22 mai 2011

Le clinamen de DSK


Écrire, c'est toujours exprimer ses dernières volontés. On n'écrit que devant la mort. Pour le reste, c'est la distraction, on vit. Mais cesser de considérer la mort, c'est accepter que la mort vous saisisse, au vif de la distraction.
On n'écrit pas pour se distraire de la mort, ni d'en différer la venue. On écrit pour en supporter l'idée. On  n'écrit que lorsque on est gravement malade. Non de quelque maladie du corps dont le médecin a annoncé le pronostic fatal, mais d'un effondrement intérieur, qu'on a été seul à percevoir, et dont on sait qu'on ne se relèvera pas. Les gens debout n'écrivent pas, c'est trop peu commode. Écrire est lié au clinamen de celui qui s'allonge : les déclins sont particulièrement favorables à ce genre de sensibilité, et riches en preuves de qualité.



vendredi 20 mai 2011

" Le choix dans la date" 2806




Les idées politiques sont faites de notre chair, je crois; humeurs du sang ou encore relent d'un bas-fond collectif. À mes amis qui sont de tous les bords, je dis : « Parlons plutôt de vous, tout est là. »


jeudi 19 mai 2011

" Demi-Jour" sur l'avenir




Il n'y a pas de bourgeois en Amérique.

En Amérique, produire et consommer beaucoup c'est le dogme; même si l'on épuise vite les ressources naturelles, jusqu'au sol, trop sollicité, pulvérisé, et qui s'envole par larges morceaux. La profusion des produits et la publicité multiplient les besoins, échauffant le désir. L'homme n'a pas une capacité infinie de consommation; on lui offre des objets vite détériorés dont il changera souvent.

Des ouvriers de plus en plus riches comme ils sont en Amérique, armés pour de longues résistances, c'est un risque. Le régime peut faire explosion.



mercredi 18 mai 2011

Maladie d'Amour


« De toutes les maladies, l'amour à sens unique est la plus pénible. »
(Sanbailiushi bing, weiyou xiangsi ku)



mardi 17 mai 2011

Le « corps propre » de DSK



Venons-en à votre pensée. Votre conception du corps ne recoupe pas l'acception commune. Quelle est-elle ?
Je parle du corps comme de l'ensemble des facultés, des ressources et des forces, connues et inconnues de nous, que nous avons à notre disposition ou qui nous déterminent. Je crois que cela correspond assez bien à ce que Tchouang-tseu exprime à sa façon si étonnante et si juste. Mais cette définition me permet aussi de rendre compte de ma propre expérience de façon plus cohérente que les idées dont je disposais avant. Il rend d'ailleurs inutile la notion d'inconscient : le corps tel que je l'entends comprend en lui-même une dimension d'inconnu, d'où le nouveau peut surgir.


Tchouang-tseu, affirmez-vous, nous fournit un nouveau paradigme du sujet. Quel est-il ?
Tchouang-tseu considère la subjectivité comme un va-et-vient entre le virtuel et l'actuel. Le virtuel, c'est la réserve d'où sortent nos pensées et nos actes. L'actuel, c'est le domaine dans lequel nos pensées et nos actes prennent forme et deviennent conscients. Dans le Tchouang-tseu, le virtuel est présenté tantôt comme un grand vide, tantôt comme une confusion obscure et féconde,ce qui est conforme à l'expérience que nous en avons. Je pense à ces états de distraction profonde dans lesquels je m'installe lorsque je dois prendre une décision : je fais le vide afin que l'acte se fasse. Tchouang-tseu attache une importance primordiale à ce va-et-vient. Qui sait régresser et retourner à l'indéfini, dit-il, se ressource et se renouvelle. Celui qui en est incapable et s'enferme dans l'actuel, au contraire, meurt. Mais cette idée est déconcertante pour nous, Occidentaux, qui considérons le sujet comme une instance stable et permanente.
 
Vous reprenez la question du corps là où Merleau-Ponty l'a laissée…
Chez lui, il y a le « corps objet » et le « corps propre ». Le « corps propre » est mon corps tel que je le sens quand je suis immobile. Or, cette notion ne rendait pas compte de ce que j'ai observé de l'intérieur durant mon apprentissage de la calligraphie : comment se forment nos gestes, quel rôle ils jouent dans notre activité, comment cette activité se transforme quand nous passons d'un degré de maîtrise à un autre, comment se modifie de façon concomitante notre rapport à nous-mêmes et au monde extérieur. Au corps propre, j'ai donc ajouté « le corps actif » – ce qu'il est pour nous quand nous agissons –, et le « corps créateur » – ce qu'il est quand de notre action surgit du nouveau. Ce sont là des domaines de l'expérience que les phénoménologues n'ont pas explorés et qui nous renvoient à un régime supérieur de l'activité.



lundi 16 mai 2011

Monique Canto-Sperber fume ?


Depuis 1984, Monique Canto-Sperber vient chaque été en vacances dans la vallée du Célé. Elle organise chaque année « Les entretiens de Figeac ».

Lundi 16 mai 2011 - Questions d'éthique
France Culture 21h00
 
59 minutes Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lectureRecevoir l'émission sur mon mobile

Le Tabac

Avec Marc Kirsch et Nicole Maestracci.
Marc Kirsch, ancien élève de l’ENS, docteur en philosophie, est maître de conférences au Collège de France, où il a été l’assistant du Pr Ian Hacking (chaire de Philosophie et histoire des concepts scientifiques). Il est chercheur associé à l’équipe AIDDA de l’INRA (département SAD-APT). Il est actuellement directeur éditorial de la Lettre du Collège ...



"La débâcle" de DSK



Non, jamais il n'irait chez les filles; il se marierait, il demeurerait en compagnie de la seule femme qu'il aimait, il la choierait et en serait choyé, il recevrait des amis : tel était son rêve, et dans chaque femme pour laquelle il s'enflammait, il voyait poindre la mère. C'est pourquoi il n'adorait que celles qui étaient tendres et il se sentait honoré de s'en voir bien accueilli. Les coquettes, les rieuses, les femmes empressées lui faisaient peur. Elles lui faisaient l'effet de chercher une proie et de vouloir le dévorer (...)

Jean Dominique était naturellement timide. Il ne voulait pas se montrer déshabillé, et aux bains il mettait volontiers un caleçon. Une servante (tjänstekvinna) qui pendant son sommeil lui avait découvert le corps et qui fut dénoncée par ses frères, reçut de lui une raclée le lendemain matin.


samedi 14 mai 2011

vendredi 13 mai 2011

André Gide fume



« Le besoin d'écrire de Stendhal... Le besoin qui me fait écrire ces notes n'a rien de spontané, d'irrésistible. Je n'ai jamais pris de plaisir à écrire vite. C'est pourquoi je veux m'y forcer. » (10/01/1902)



mardi 10 mai 2011

Ce 10 mai : Désir, Bonheur et Joie de Michel Houellebecq






"  Un hypermarché Casino, une station-service Shell demeuraient les seuls centres d'énergie perceptibles, les seules propositions sociales susceptibles de provoquer le désir, le bonheur, la joie. " (p.195.)




vendredi 6 mai 2011

mercredi 4 mai 2011

Sollers "Au milieu des champs de pomme de terre et des eucalyptus"




«  Rien n'est plus rare, mais rien n'est plus enchanteur qu'une belle nuit d'été à Venise...Le soleil qui, dans les zones tempérées, se précipite à l'occident, et ne laisse après lui qu'un crépuscule fugitif, rase lentement une terre de pomme de terre dont il semble se détacher à regret. Son disque environné de vapeurs rougeâtres roule comme un char enflammé sur les sombres forêts d'eucalyptus qui couronnent l'horizon, et ses rayons, réfléchis dans le vitrage des Vérandas, donnent au spectateur l'idée d'un vaste incendie. Les grands canaux ont ordinairement un lit profond et des bords escarpés qui leur donnent un aspect sauvage. La lagune coule à pleins bords au sein d'une cité magnifique: ses eaux limpides touchent le gazon des îles qu'elle embrasse, et dans toute l'étendue de la ville, elle est contenue par deux quais de granit, alignés à perte de vue, espèce de magnificence répétée dans les trois grands canaux qui parcourent la Sérénissime. Le soleil était descendu à l'horizon; des nuages brillants répandaient une clarté douce, un demi-jour doré qu'on ne saurait peindre et que je n'ai jamais vu ailleurs, la lumière et les ténèbres, semblaient se mêler et comme s'entendre pour former le voile transparent qui couvre alors ces campagnes. Si le ciel, dans sa bonté, me réservait un de ces moments si rares dans la vie où le coeur est inondé de joie par quelque bonheur extraordinaire et inattendu; si une femme, des enfants, des frères, séparés de moi depuis longtemps, et sans espoir de réunion, devaient tout-à-coup tomber dans mes bras, je voudrais que ce fût dans une de ces belles nuits, sur un ponton des Zattere, en présence de ces mouettes hospitalières. »



lundi 2 mai 2011

Alain Onfray disperse, Michel Finkielkraut ventile



« Mort, le léopard ou le lion (Oussama) laisse une peau; à sa mort l'homme laisse un nom. »
( Baosi liupi, rensi liuming.)