jeudi 10 janvier 2008

Le "célibat énerve le corps et dégrade l'âme"





Des "affres du manque et de l'excès" aux "plaisirs factices" et à la "fraude conjugale", de la continence qui consume, à l'onanisme, ce "funeste penchant" qui mène aux "sourds désespoirs", aux "suicides inattendus" et aux "gloires avortées", les objets de réflexion et de crainte ne manquent pas. Les accents lyriques ou angoissés non plus... Julien Joseph Virey, en 1817, assure par exemple que "le coït absorbe entièrement l'âme et le corps ; on n'entend, on ne voit plus rien ; tout est mort, excepté le plaisir ; l'âme est tout entière dans le sens de l'amour ; on a vu des personnes perdre la vie dans cette crise".

Sur l'autre versant, celui de l'angoisse, Menville de Ponsan, en 1822, stigmatise l'indifférence aux "plaisirs légitimes de l'hymen" qui conduit certaines masturbatrices à détester pour toujours les "moyens légitimes d'amortir l'aiguillon de la chair".


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