« Et, après cette première étape du type « Front populaire », on retombe à zéro…
Un programme n’a de sens que s’il représente un ensemble cohérent, mais pas pour le plaisir de la cohérence économique ; il faut qu’il y ait cohérence entre tous ceux qui vont voter. C’est le rassemblement qu’on veut, et un rassemblement conscient. Et cette conscience, il faut la fabriquer, elle n’est pas du tout spontanée.
Pour rendre conscients et mettre d’accord sur la profonde nécessité de changement l’ouvrier passif et l’ouvrier militant, le cadre et le paysan mécontents, il ne suffit pas d’additionner les mécontentements, il faut même refuser de le faire, mais il faut confronter ces perceptions dans des actions locales, décentralisées et de plus en plus larges, de façon que ces mécontentements additionnés donnent une mobilisation consciente.
C’est la seule façon de faire une société démocratique, car, si elle n’est pas consciente, elle ne sera jamais démocratique....»
