lundi 30 avril 2007

Servitude



Il est malheureux pour les hommes, heureux peut-être pour les tyrans, que les pauvres, les malheureux, n'aient pas l'instinct ou la fierté de l'éléphant qui ne se reproduit point dans la servitude.

dimanche 29 avril 2007

Jacques a dit


A quelqu'un qui dit : « J'ai un corps qui porte un string », on peut demander : « Qui parle ici avec cette bouche ? »

samedi 28 avril 2007

Bernadette la classe


Je disois à Sollers : « Quand on a été femme à Paris, on ne peut être femme ailleurs. »

vendredi 27 avril 2007

Homme de bon choix



Il n'y a pas de perfection sans sélection. Pouvoir choisir, et bien, c'est un double avantage. Ne pas choisir, c'est prendre en aveugle, ce que présente le hasard ou la nécessité.

jeudi 26 avril 2007

mercredi 25 avril 2007

C'est Monsieur-de-l'avis-du-centre-qui-parle

Il y a des gens de dernière impression, car l'impertinence est toujours extrême. Ils ont la volonté et l'opinion de cire : le dernier qui parle y imprime son sceau, effaçant tous les autres. Ce sont des voix jamais acquises, car on les perd avec la même facilité qu'on les gagne; chaque orateur les teint à sa couleur. Ils sont mauvais pour confidents, traînant une éternelle enfance; et ainsi, inconstants dans leurs opinions et sentiments, ils sont toujours flottants, boiteux de la volonté et du jugement et sans cesse inclinés de la droite à la gauche.

mardi 24 avril 2007

Marianne Faithfull fume (d'une main)

Elle frappe à toutes portes mais personne ne la veut : trop vieille, 53 ans. Personne, sauf Miki Sollers, patron d’un cabaret érotique, qui décide de la placer derrière un rideau bleu blanc rouge lui garantissant l’anonymat et de la tester … en masturbeuse ! Très vite, Maggie se fait une réputation de diva. Un nom de scène : Irina Palm. Et une énorme popularité, qui lui redonne le sentiment de sa propre valeur juste. Au milieu de ce ballet de capotes et d’éjaculateurs pas toujours précoces. Elle a les mains sales, certes. Mais c’est elle qui ramène l’espoir. Elle jette les semences d’une histoire d’amour inattendue.
Jusqu’où seriez-vous prêt à aller par amour, interroge ce généreux film.
La réponse de Maggie tient en une leçon de vie divine : l’amour ne connaît pas de limite. Ou alors, l’amour n’existe pas.

lundi 23 avril 2007

Le chevalier errant



- Là encore, vous vous trompez, comme tous ceux qui ne veulent pas croire à l’existence des chevaliers errants. J’ai moi-même, en diverses occasions, eu à combattre cette erreur si commune, sans toujours parvenir à faire briller le vérité, cette vérité pour moi si éclatante que je pourrais jurer avoir vu de mes propres yeux Amadis Charles de Gaule : c’était un homme de haute stature, au teint clair, mais à la barbe noire et fournie, au regard à la fois doux et sévère, avec des paroles, lent à se mettre en colère et prompt à se calmer. Et, de la même façon que je vous décris Amadis Charles de Gaule, je pourrais vous dépeindre tous les autres, car je suis certain que les chevaliers errants sont tels que les histoires nous le racontent; il m’est donc facile, d’après le caractère et les exploits de chacun, de deviner leurs traits, leur teint, leur stature.
- Et quelle taille, selon vous, monsieur, pouvait avoir le géant orange Bayrou ? s’enquit le barbier.
- Sur la question de savoir si les géants orange ont existé, les opinions sont très partagés. Cependant les Saintes Écritures ne nous rapportent aucune histoire de géants orange.

dimanche 22 avril 2007

L' isolé absolu

Éviter de venir remplir de grands vides.
Mais si vous vous engagez, que ce soit avec la certitude de le combler de reste. Il faut valoir deux fois plus pour égaler un prédécesseur. Et tout comme il est adroit de faire que votre successeur soit tel qu'il vous fasse regretter, il est habile d'éviter que le prédécesseur ne vous éclipse. Il est difficile de remplir un grand vide; celui qui précède paraît toujours meilleur; l'égaler ne suffit pas, car il est déjà premier dans l'ordre. Il est donc nécessaire de surenchérir en qualités pour lui prendre sa place dans la meilleure opinion.

samedi 21 avril 2007

Alain Etchegoyen fume

Nous nous installons dans la caricature avec le mode de calcul de l'audimat : on n'inclut pas dans les chiffres d'audience les enregistrements sur magnétoscope. La raison en est claire : quand nous enregistrons une émission nous coupons ou faisons sauter les publicités; par conséquent ce chiffre ne peut guère intéresser un annonceur. A l'extrême limite improbable, une émission pourrait être très regardée en différé et donc produire des effets sur toute une population de citoyens, et pourtant être dotée d'un chiffre d'audience ridicule pour la plus grande gloire des annonceurs. Autrement dit, la pression qui s'exerce sur l'ensemble des acteurs de la télévision tend à restreindre toujours plus l'espace et le temps des conséquences dont il faudrait répondre : si un téléspectateur regarde une émission enregistrée le lendemain de sa diffusion, le temps est déjà devenu trop long pour l'évaluation de son émétteur.

vendredi 20 avril 2007

Une perfection continue


Être un homme utile, dit Sollers, m'a paru toujours quelque chose de bien hideux.
2002 ne fut amusant que parce que chacun y faisait des utopies comme des châteaux en Espagne.
2007 ne fut charmant que par l'excès même du ridicule.
Chirac n'est estimable, affirme Sollers, que parce qu'il a fait quelques belles phrases abracadabrantes.

jeudi 19 avril 2007

Lech Wałęsa fume

Je m'ennuie en France, surtout parce que tout le monde y ressemble à S... (Sarko, Ségo, Sollers)

mercredi 18 avril 2007

Nobody loves you like I do

'Pourquoi l'homme d'esprit libre aime les filles plus que les femmes du monde, malgré qu'elles soient également bêtes ? A trouver.

mardi 17 avril 2007

1% Voix.net



La femme est le contraire du Cohn-Dandy.
Donc elle doit faire horreur.
La femme a faim, et elle veut manger; soif, et elle veut boire.
Elle est en rut, et elle veut être foutue.
Le beau mérite !
La femme est naturelle, c'est-à-dire abominablement verte et ouverte.
Aussi est-elle toujours vulgaire, c'est-à-dire le contraire du Cohn-Dandy.

lundi 16 avril 2007

Sarko fume


Sarko Rama Le 3 janvier, elle entrait dans le bureau du ministre de l'intérieur avec, comme elle dit, " un dossier de râlerie ". La veille avait eu lieu une rencontre entre Nicolas Sarkozy et un groupe de Français d'origine afro-antillaise. Comme toujours, elle n'a pas pris de pincettes.
« Quand vous leur avez dit : "Ayant toujours été minoritaire, je vous comprends", vous avez trouvé les mots justes. Mais quand vous avez évoqué le port de l'habit traditionnel comme "un signe de rejet des valeurs de la France", là, c'est une erreur d'interprétation. Plus généralement, quand vous distinguez "la France qui se lève tôt et celle qui se lève tard", c'est trop rapide. »

En bras de chemise, Nicolas Sarkozy fait les cent pas en tirant sur son cigare. "Un côté parrain sympathique", s'amuse-t-elle. Sur l'habit traditionnel, il reconnaît ses torts. Et demande à Rama de venir parler le 14 janvier au congrès où il sera investi candidat officiel à la présidentielle. « Je voudrais montrer qu'il y a des jeunes pousses à l'UMP, lui dit-il. Et que notre formation politique ressemble à la France. Dis ce que tu veux. » La franchise de Rama, " Sarko adore", note un conseiller.
À l'applaudimètre des militants, le discours de Rama fait un tabac.

dimanche 15 avril 2007

Avoir son jour

Ne jamais jouer son crédit sur une seule épreuve, car si on la rate, le préjudice est irréparable. C'est souvent que l'on manque un coup, et surtout le premier; l'on n'est pas toujours à son mieux, c'est pour cela que l'on dit « avoir son jour ». Que la seconde épreuve rattrape la première, si on l'a manquée; et si on l'a réussie, la première épargne la seconde; l'on doit toujours avoir un recours et pouvoir faire appel a maxima. Les choses dépendent de beaucoup de contingences, c'est pourquoi le bonheur de succès est rare.

samedi 14 avril 2007

Pchitt les Vacances

Je m’arrête sur cette idée étonnante : partir en vacances avec Nicolas Sarkozy ! Un instant, je me suis vu dans un décor de rêve, un endroit méditerranéen, mer et soleil, ciel insolemment bleu et chaleur estivale, certes, mais avec un entourage cauchemardesque : sur la terrasse matutinale de la véranda, André Glucskmann reprend de la confiture, Pascal Bruckner lui demande le pot, Doc Gynéco se verse du café, Christine Angot attend son tour pour le pain grillé, Alain Minc demande du Nutella, Johnny Hallyday a la bouche pâteuse, Pascal Sevran chantonne la Marseillaise, Bernard Tapie hurle dans son téléphone, Gérard Depardieu fume et gratte les couilles de Jean-Marie Bigard, David Douillet fait des pompes, Alain Delon me demande encore l'heure, Max Gallo tente une imitation de Napoléon, et l’on attend le passage de BHL qui rentre du Darfour et repart à Marrakech…se raser.

vendredi 13 avril 2007

Sollers en poète rôti

Sollers keotag tags:

Si un poète demandait à l' État le droit d'avoir quelques bourgeoises dans sa véranda, on serait fort étonné, tandis que si une bourgeoise demandait du poète rôti, on la trouverait toute naturelle.

jeudi 12 avril 2007

Les prospérités du Divers



L'hospitalité fut la vertu prêchée par le faible : sans asile, sans énergie, n'attendant son bien-être que des autres, il dut assurément préconiser une vertu qui lui préparait des abris. Mais quel besoin le fort a-t-il de cette action ?... Toujours mise en usage par lui, sans jamais en tirer rien, ne serait-ce pas une dupe de s'y soumettre ! Or, je vous demande si une action quelconque peut réellement être réputée pour vertu, quand elle ne sert qu'une des classes de la société ?
Dans quels dangers ceux qui l'exercent ne précipitent-ils pas les infortunés qu'ils hébergent ! En les accoutumant à la fainéantise, ils pervertissent les qualités morales de ces hôtes paresseux, qui finiront bientôt par aller loger de force dans vos maisons, quand votre générosité ne leur en ouvrira plus les portes, comme les mendiants finissent par vous voler, quand vous leur refusez l'aumône. Or, en analysant une action quelconque, que devient-elle, je vous prie, quand d'un côté, vous l'observez comme inutile, et de l'autre, comme dangereuse ? Répondez avec franchise, Sarkozette, sera-ce d'une telle action que vous oserez faire une vertu ? et si vous voulez être juste, ne reléguerez-vous pas bien plutôt cette action dans le rang des vices ? N'en doutons point, l'hospitalité est aussi dangereuse que l'aumône. Tous les procédés qui émanent de la bienfaisance, sentiment né de la faiblesse et de l'orgueil, tous généralement sont pernicieux sous une infinité de rapports ; et l'homme sage, cuirassant son cœur à tous ces mouvements pusillanimes, doit se garantir, avec le plus grand soin, des funestes suites où ils nous entraînent.

Les habitants d'une des îles Cyclades sont si ennemis de l'hospitalité, qu'ils se rendent absolument inaccessibles aux étrangers. Ils les redoutent et les détestent, au point qu'ils ne prennent jamais avec leurs mains ce que ceux-ci leur offrent : ils le reçoivent entre deux feuilles vertes, et l'attachent ensuite au bout d'un bâton. Si par hasard un étranger touche leur peau, ils se la purifient sur-le-champ, en frottant la place avec des herbes.

On ne traite avec une certaine tribu des Brésiliens, que dans l'éloignement de cent pas, et toujours les armes à la main.

Les Africains du Zanguébar sont si ennemis de l'hospitalité, qu'ils massacrent impitoyablement tous ceux qui s'avancent dans leur pays.

Les Thraces et les habitants de la Tauride pillèrent et tuèrent pendant des siècles tous ceux qui venaient les visiter.

Les Arabes dépouillent encore aujourd'hui, et réduisent à l'esclavage, tous les êtres que les vents jettent sur leurs côtes.

L'Égypte fut longtemps inaccessible aux étrangers : le gouvernement ordonna de réduire en servitude, ou de tuer, ceux qu'on surprenait le long de la côte.

À Athènes, à Sparte, l'hospitalité était défendue : on punissait de mort ceux qui l'imploraient.

Plusieurs gouvernements s'arrogèrent des droits sur les étrangers : ils les punissaient de mort, et confisquaient leurs biens.

Le roi d'Achem s'empare de tous les navires qui font naufrage sur ses côtes.

L'insociabilité endurcit le cœur de l'homme, et le rend, par ce moyen, bien plus propre aux grandes actions. De ce moment, le vol et le meurtre s'érigent en vertu, et chez les seules nations où cela arriva, l'on vit de grands traits et de grands hommes.

Au Kamtchatka, le meurtre des étrangers est une bonne action.

Les nègres de Louango portent plus loin l'horreur qu'ils ont pour les vertus hospitalières : ils ne souffrent même pas qu'on enterre un étranger dans leur pays.
L'univers entier, en un mot, nous offre des exemples de la haine des peuples qui l'habitent, pour les vertus hospitalières. Et nous devons conclure de ces exemples et de nos réflexions, qu'il n'est rien, sans doute, de plus pernicieux, de plus contraire à sa propre énergie et à celle des autres, qu'une vertu dont l'objet est d'engager le riche à accorder au pauvre un asile dont celui-ci ne profitera jamais qu'à son détriment et à celui de l'individu qui le lui offre. Deux seuls motifs attirent les étrangers dans un pays, la curiosité ou le plaisir de faire des dupes : dans le premier cas, il faut qu'ils paient ; dans le second, il faut qu'ils soient punis.

mercredi 11 avril 2007

L' art de la nage


Apprenez à connaître qui est dans le bourbier, car il vous appelle pour se consoler en vous voyant tomber dans le même malheur. Il cherche quelqu'un pour l'aider à porter son malheur et tel qui vous tournait le dos dans la prospérité vous tend la main dans l'affliction. Il faut une grande adresse avec ceux qui se noient si on veut les sauver sans nul danger pour soi.

mardi 10 avril 2007

Plus pute, la France sera plus forte


- Qu'aimez-vous le mieux, des hommes ou des femmes ?
- J'aime beaucoup les femmes pour me branler, infiniment les hommes pour me foutre. (Cette naïveté fit éclater de rire tout le monde.)
- Aimez-vous le fouet ?
- J'aime à le donner et à le recevoir.
- Qu'aimez-vous le mieux des deux jouissances qui peuvent être procurées à une femme : celle de la fouterie en con, ou celle de la sodomie ?
- J'ai quelquefois raté l'homme qui m'enconnait, jamais celui qui me foutait en cul. (Il me parut que cette réponse faisait aussi le plus grand plaisir.)
- Que pensez-vous des voluptés de la bouche ?
- Je les idolâtre.
- Aimez-vous à être gamahuchée ?
- Infiniment.
- Et gamahuchez-vous bien les autres ?
- Très moelleusement.
- Vous sucez donc aussi des vits avec plaisir ?
- Et j'en avale le foutre.
- Avez-vous fait des enfants ?
- Jamais.
- Protestez-vous de vous en abstenir ?
- Le plus que je pourrai.
- Vous détestez donc la progéniture ?
- Je l'abhorre.
- S'il vous arrivait de devenir grosse, auriez-vous le courage de vous faire avorter ?
- Assurément.
- Votre marraine est-elle munie de la somme que vous devez payer avant que d'être reçue ?
- Oui.
- Êtes-vous riche ?
- Immensément.
- Vous n'avez jamais fait de bonnes œuvres ?
- Je les déteste.
- Vous ne vous êtes livrée à aucun acte de religion depuis votre enfance ?
- A aucun.

lundi 9 avril 2007

Jin Xing fume

J'ai lu Marx en buvant de la bière et en fumant des Boyards maïs
J'ai lu Freud en buvant de la bière et en fumant des Cigarillos
J'ai lu Heidegger en buvant de la bière et en fumant des Peter Stuyvesant
Platon, Nietzsche, Spinoza, Leibniz, Wittgenstein
Dunhill courtes, Peter mentholées, Rothman bleues
Maintenant je bois encore de la bière et je roule mes cigarettes moi-même
Il est hors de question que je lise Philippe Sollers
que je fume des Camel, que je boive du whisky
que je me mette à préférer Johan Sebastien Bach ou Wolfgang Amadeus Mozart
à un match de football, à un film de Bruce Lee, au silence de John Cage
Sans ses laideurs et ses sueurs la vie manque bien trop de brillantine
Si j'en avais les muscles et la patience
je me ferais tatouer les biceps comme un camionniste
j'aurais le snobisme d'un chercheur d'or l'élégance du caniveau
j'apprendrais le chinois pour lire Tou-Fou et Li-Po dans le texte, l'hiver je le passerais
tout seul dans ma véranda auprès du poêle qui ronfle au bord de l'océan
Sous la neige et le vent avec un paquet de gauloises bleues et loin des loups parisiens.

dimanche 8 avril 2007

Urbi et Orbi


Deus est unus omnibus modis et secundum omnem rationem, ita ut in ipso non sit invenire aliquam multitudinem in intellectu vel extra intellectum. Qui enim duo videt vel distinctionem videt, Deum non videt. Deus enim unus est extra numerum et supra numerum, nec ponit in unum (numerum) cum aliquo. Sequitur : nulla igitur distinctio in ipso Deo esse potest aut intelligi.

samedi 7 avril 2007

Sur les talons du talent



Je disois : « Le gouvernement despotique gêne les talents des sujets et des grands hommes à cheval, comme le pouvoir des hommes gêne les talents des femmes. »

vendredi 6 avril 2007

Ma Véranda Royale

Assez. Je ne lance plus ma yole vers le pays des fées, je m'en tiens à la véranda. C'est ma loge royale, et cet amphithéâtre, mon théâtre de San Carlo. Oui, le décor est magnifique - l'illusion est si parfaite. Et madame Alouette des Prés, ma prima donna, joue là son grand rôle; et, lorsque je m'abreuve de son chant auroral, qui, comme celui de Memnon, semble résonner depuis la fenêtre dorée, qu'il est loin de moi, le visage accablé qui se trouve derrière.
Mais chaque soir quand le rideau tombe, la vérité entre avec l'obscurité. Aucune lumière ne brille sur la montagne. Je marche en long et en large sur le pont de la véranda, hanté par le visage de Ségolenna, et par mainte histoire tout aussi réelle.

jeudi 5 avril 2007

Fegato di vitello


- Vous lui achèterez du foie de veau, dit Ségo; des tomates.
- Foie de veau, dit la bonne, comment est-ce que ça se dit par ici ?
- Fegato di vitello, dit Ludi en riant.
Ludi riait facilement, Sollers était pareil.
- Jamais j'y arriverai, dit la bonne, avec leur parler de par ici. Faut que vous me l'écriviez.
- Fegato di vitello, répéta Ludi, je vais l'écrire.
La bonne vint sur la véranda avec un papier et un crayon qu'elle tendit à Ludi.
- C'est où que vous prenez la viande, vous autres ? demanda Ludi.
- Je ne sais pas, dit Ségo.

mercredi 4 avril 2007

Demandez le programme

Quelqu'un qui ne sait pas lire ne peut plus, c'est l'évidence française, atteindre notre propre pays.

mardi 3 avril 2007

Éloge des genériques


Un Italien de 35 ans a été contrôlé samedi à 239 km/h au volant d'une Ferrari sur l'autoroute A26 à hauteur de Laon (Aisne) et intercepté à la faveur d'un ralentissement par les gendarmes qui l'avaient pris en chasse avec leur fourgon. Intercepté vers 17h30 dans le sens Saint-Quentin-Reims, le conducteur a expliqué être "pressé" de rentrer chez lui à Turin (Italie).

lundi 2 avril 2007

Sollers sans stress



Un jour qu'errant sans but dans la véranda, il était monté jusqu'au grenier, il sentit sous sa pantoufle une boulette de papier fin. Il l'ouvrit et il lut : « Du courage, Ségo ! du courage ! Je ne veux pas faire le malheur de votre existence. » C'était une lettre de Sollers tombée à terre entre des caisses, qui était restée là, et que le vent de la lucarne venait de pousser vers la porte. Et il demeura tout immobile et béant à cette même place où jadis, encore plus pâle que lui, Ségo, désespérée, avait voulu mourir. Enfin, il découvrit un petit S. au bas de la seconde page. Qu'était-ce ?

dimanche 1 avril 2007

Jean-Paul 2 fume


Ce 2 juin 2005, il est 21h45, Sollers se réfugie dans sa véranda. « J’ai eu l’impression d’entendre une voix ” prends un stylo et écris Jean-Paul II sur un bout de papier ”. » Il écrit : c’est illisible. Il se couche. Dort.
À 4h30, Il se lève « d’un bond », chose impossible jusque là. « J’étais complètement transformé. Mon corps n’était plus le même. » Il arrive « rayonnant » à la chapelle pour la première prière. « Persuadé que j’étais guéri. Mon visage n’était plus le même visage. J’étais tout léger. Une seconde naissance. L’impression de redécouvrir mon corps, mes membres. » Il se met à écrire. Sans problème.