jeudi 31 mai 2012

Sans sûr




« Et quand elles s'asseyaient en fumant au fume-cigarette, elles te montraient l'porte-monnaie à moustache, car c'était pas la mode des slips... »

mercredi 23 mai 2012

Pierre Drieu la Rochelle fume




« Le tabac et la vérole font aussi, paraît-il, de fâcheuses interférences dont le lieu est le grand sympathique. Il agite la main pour évoquer d'affreux "métabolismes". J'ai toujours cru que mon impuissance vient du tabac au moins autant que de la vérole et de l'épuisement par l'abus. Curieux que j'aime plus le tabac que les femmes ? Non.»

dimanche 20 mai 2012

Aurélie Filippetti & Cécile Duflot fument ?




« Fumer un cigare, c'est fumer du feu. »
« Les peuples fumeurs, comme les Hollandais, qui ont fumé les premiers en Europe, sont essentiellement apathiques et mous; la Hollande n'a aucun excédent de population. »


vendredi 18 mai 2012

Vítězslav Nezval fume

Au revoir ville de feux follets
triste paradis de ceux qui ont aimé et ne meurent pas
au revoir ville des acrobates
au revoir ville du sang des lumières dans les jardins et des étoiles
ton conte sauve les joies
dans lesquelles les saintes meurtrières s'expriment avec des roses
au revoir ville des poètes
je m'en vais pour revenir à toi en compagnie de mes doubles en des formes innombrables
au revoir ville de jouissances sans but
je m'en vais achever mon poème d'orgueil de tristesse de sang et d'étoiles
que le destin a fait choir au-dessus de mon lit
De l'autre côté la ville de l'ennui brillait
embellie par la nuit comme un cimetière
dont les lumières étourdissent le lointain
comme les lumières des cimetières
sous lesquels les familles meurent au tintement de l'or au froissement des cafards et au son de cris de douleur
que je n'entends pas.



mercredi 16 mai 2012

Nouveau troupeau



La méthode de travail du Gouvernement
Le Premier ministre a présenté les grands principes qui régiront l’organisation du travail gouvernemental. Ils répondront au double impératif d’efficacité et d’exemplarité. Il a souligné [...]
 
 

mardi 15 mai 2012

Le Changement est arrivé



« Quand un événement attendu, dont l'idée nous agite, est sur le point de se produire, l'esprit se relâche, l'obsession tombe, les âcretés de l'impatience ou de la crainte sont expulsées du sang : ce qui doit arriver est désormais hors de nous. »



dimanche 13 mai 2012

j + 7 (Charlotte fume toujours)


« C'est d'une certaine Charlotte, étudiante alors à Sciences Po, que je tiens le partage entre " heures ouvrables" et " heures couchables". Ce tandem eut le don de me séduire sur-le-champ, et je le fis mien dans les années 70 quand je donnais mes deux téléphones, bureau et domicile. On pouvait me joindre à tel numéro "aux heures ouvrables", et à tel autre "aux heures couchables". Je me demande d'où sortait cette petite fantaisie. J'imagine qu'elle est apparue vers la fin des années 60 et qu'elle s'est vite perdue dans les sables estudiantins.»



mardi 8 mai 2012

Adrienne Monnier fume





« Attention aussi à ne pas s'habituer à considérer comme des "salauds" ceux qui ne nous apprécient pas : ça enlaidit. »



dimanche 6 mai 2012

6 mai à 20h00




« J'ai cultivé mon hystérie avec jouissance et terreur. Maintenant, j'ai toujours le vertige, et aujourd'hui, 23 janvier 1862 6 mai 2012, j'ai subi un singulier avertissement, j'ai senti passer sur moi le vent de l'aile de l'imbécillité.»


samedi 5 mai 2012

J -1 (Fatigue)



 Le monde ne marche que par le malentendu.
 C'est par le malentendu universel que tout le monde s'accorde.
 Car si, par malheur, on se comprenait, on ne pourrait jamais s'accorder.
 L'homme d'esprit, celui qui ne s'accordera jamais avec personne, doit s'appliquer à aimer la conversation des imbéciles et la lecture des mauvais livres. Il en tirera des jouissances amères qui compenseront largement sa fatigue. 



vendredi 4 mai 2012

J - 2 (Flute alors !)




« Socrate, la veille de sa mort, était en train d'apprendre un air de flûte.
- À quoi cela te servira-t-il ? lui dit-on.
- A savoir cet air avant de mourir. »

la veille de sa mort, était en train d'apprendre un air de flûte. «A quoi cela te servira-t-il? lui dit-on. - A savoir cet air avant de mourir



jeudi 3 mai 2012

J -3 (Une chambre en Hollande)

 
 
Descartes n’exercera pas un emploi d’intendant. Il ne passera pas le restant de ses jours en Italie. Et comme peu de vies incitent autant que la sienne à rêver, à l’imaginer autre, puisqu’elle a touché, à un moment ou à un autre, tous les objets, tous les endroits, frémi des divers personnages qui leur sont appariés, on résiste difficilement à la tentation de supposer, un instant, que le connétable de Lesdiguières l’a pris à son service. La question de savoir « comment nous devons vivre dans la Véranda », que Descartes se pose depuis qu’il a quitté, l’année précédente, les Catholiques impériaux, est réglée. Bien sûr, il sert dans l’armée, comme son père y songeait, pour lui, dès sa naissance, comme lui-même n’a pas manqué de le faire au sortir du collège, après avoir composé, pour sa propre gouverne, un traité d’escrime. Mais il est logé dans quelque palais de marbre avec les officiers, les gens des bureaux, et non plus dans la tranchée ou une chambre basse munie d’un poêle, dans la désolation. À l’alternance des marches, des combats de l’été et de l’oisiveté forcée de l’hiver succède un travail régulier car il faut nourrir, vêtir, équiper les armées en toute saison.

Enfin, à la fenêtre, l’opulence, la lumière dorée de la Lombardie ont remplacé la nuit glacée de l’Allemagne, l’œuvre d’art à laquelle s’apparente l’Italie, la vie colorée de ses rues et de ses places, les forêts de Moravie, les farouches habitants de l’Europe orientale. On peut se demander ce que l’obtention d’un tel emploi eût changé. L’irrésolution de Descartes est assez grande, encore, pour lui dérober ce que nous tenons, après coup, pour acquis. Mais nous savons que l’évidence ne s’impose qu’après de douloureuses et longues hésitations. Elle est conquise de haute lutte sur les possibles qui s’offrent, à chaque instant, comme un des visages que prendra, demain, la réalité, la négation inséparable de toute détermination. Le connétable n’est pas persuadé que le jeune gentilhomme venu de France par Bâle, Zurich, le Tyrol et Venise soit bien assidu au soin de tenir un compte rigoureux des dépenses de son armée. Il paraît trop curieux de trop de choses étrangères à cet emploi. Ou bien c’est Descartes qui juge qu’une charge importante le priverait de la liberté dont il a continuellement usé, dénonçant ses engagements pour voir autant de pays, de choses tant « naturelles » ou « civiles » qu’il en a l’envie.


mercredi 2 mai 2012

J - 4 (Débat : extincteur)



« N'est-ce pas une constante française depuis 1789 ? La dénonciation moralisante est un jeu de langage inventé par les jacobins dans la période de la radicalisation de la Révolution. Ils avaient compris que pour survivre dans la turbulence permanente, il faut calomnier avant les autres. La calomnie est la première arme du peuple, ou mieux, des amis du peuple. »