lundi 30 novembre 2009

Sollers isn't good for your computer



Le tabagisme passif fait des ravages insoupçonnés. Le site Internet The Consumerist fait état de deux plaintes provenant d'utilisateurs de Mac qui se sont vus refuser des réparations pour cause de "contamination" à la nicotine de leur ordinateur. Les machines étaient bien sous garantie, mais celle-ci s'est révélée inopérante lorsque les clients se sont tournés vers le service après-vente d'Apple.

J'ai acheté un iMac pour mon fils Philippe avec la garantie étendue Applecare. Il y a un mois, il a arrêté de fonctionner. Philippe l'a apporté au centre de services Apple. Le technicien l'a informé que ça prendrait entre 48 et 72 heures. Cinq jours plus tard, toujours sans nouvelles, j'ai appelé. Ils m'ont informé que cet ordinateur ne pouvait pas être réparé car il était contaminé. Quand j'ai demandé une explication, on m'a dit que mon fils Philippe était un fumeur et que l'ordinateur était contaminé à cause de la fumée de cigarette, ce qui constitue un "danger biologique potentiel", raconte dans une lettre envoyée à The Consumerist l'un de ces consommateurs.

Apple n'a pas donné beaucoup de détails sur les conséquence de l'exposition des ordinateurs à la fumée – et a refusé de répondre aux questions de The Consumerist. La firme s'est contentée d'apprendre aux utilisateurs concernés que la nicotine se trouvait sur la liste des substances dangereuses de l'Occupational Safety and Health Administration (OSHA) et qu'elle ne pouvait donc demander l'intervention d'un technicien sur un ordinateur exposé à cette substance.

samedi 28 novembre 2009

Sollers, sexy et fier de l'être


Vêtu d'une petite robe et d'escarpins beiges à talons aiguilles, le toujours jeune écrivain de 73 ans était plus sexy que jamais, samedi soir, rue de la Véranda. Une nouvelle coiffure, des choix de couleurs plus douces dans sa garde-robe, Sollers a expliqué aux journalistes présents à la conférence de presse, qu'il en avait marre du noir, même si son Discours parfait, très rock, paraît plus sombre que jamais. sortira en janvier 2010 ou 122.

mardi 24 novembre 2009

Discours parfait de la méthode


Mais, comme un homme qui marche seul, et dans les ténèbres de sa véranda, je me résolus d’aller si lentement et d’user de tant de circonspection en toutes choses, que si je n’avançais que fort peu, je me garderais bien au moins de tomber. Même je ne voulus point commencer à rejeter tout-à-fait aucune des opinions qui s’étaient pu glisser autrefois en ma créance sans y avoir été introduites par la raison, que je n’eusse auparavant employé assez de temps à faire le projet de l’ouvrage que j’entreprenais et à chercher la vraie méthode pour parvenir à la connaissance de toutes les choses dont mon esprit serait capable.

lundi 23 novembre 2009

Viscère de la République


Existe-t-il une identité nationale française ?

- Oui, cela me parait évident. C'est l'histoire de la France. C'est un enjeu de société, c'est un enjeu d'histoire, c'est un enjeu politique aussi. Je trouve cela très bien de prendre la balle au bond et de montrer qu'il y a des définitions différentes et divergentes de l'identité nationale. Pour moi, il y a deux façons de concevoir l'identité. Celle de l'identité du sang, de la race et l'autre de la raison et de l'intelligence. Donc je trouve très bien de dire ce qu'est la France et comment elle fonctionne. Et ce n'est pas parce que la droite et l'extrême-droite ont défini une certaine idée de l'identité de la France, qu'il faut leur laisser dire. C'est une bonne occasion de dire que la France c'est la Révolution française, c'est une certaine conception de la République qui fait preuve d'ouverture, de solidarité et de fraternité.


Peut-on encadrer l'identité nationale ?

- Cela dépend de la conception qu'on a de l'identité nationale et des personnes qui sont au pouvoir. Si vous êtes au pouvoir et que vous avez une conception de l'identité nationale qui est raciale, voire raciste, cela ne produira pas le même type d'effet que si vous êtes au pouvoir avec la conception de l'identité nationale héritée des Lumières. Si Eric Besson veut un débat, je trouve qu'il a raison. Maintenant s'il veut un débat de manière populiste en allant chercher ce qu'il a de plus bas chez les gens en secouant le racisme qui dort en nous souvent, effectivement cela va être problématique. S'il s'agit de prendre le peuple à témoin pour une définition de l'identité nationale, on ne va pas produire quelque chose de bien intelligent. Il ne s'agit pas de dire "regardez vos viscères et dites nous ce que vous en pensez".

samedi 21 novembre 2009

Un vrai cauchemar

Jacques Roubaud, Anne Garréta, Philippe Sollers, Laurent Joffrin...


Roubaud, poète sans poésie, grand (1,85 m) échalas aux regards vindicatifs lancés sur une de mes photos jaunies.

jeudi 19 novembre 2009

L'huile Sollers congratule la Goncourt nationale

15 h 20, chez Gallimard.


Quelques huiles - le patron de Folio, celui des ventes, Sollers - la congratulent, mais ni haie d'honneur ni banderole, pas vraiment le genre de la maison. Direction les petits bureaux du service de presse, le centre névralgique de l'après-Goncourt. Où l'on apprend que Frédéric Mitterrand a essayé de la joindre à plusieurs reprises. Elle le prend au téléphone. Alors, il a lu votre livre ? " Non, mais il l'a offert à sa mère, et il m'a félicité." TF1, Arte, Le Monde, les médias s'enchaînent.

Entre temps, elle a appelé l'écrivain Jean-Yves Cendrey, son mari, toujours à Berlin où ils vivent depuis deux ans. Elle aimerait bien qu'il vienne avec Romaric, leur dernier fils, quitte à lui faire rater l'école. France-Info, qui la suit toute la journée, lui demande : "Qu'est-ce que cela vous fait de revenir ici, chez Gallimard ? " "Rien, pourquoi, j'étais là il y a dix jours." Pas une once d'acrimonie dans cette réponse lapidaire, mais Marie ne brode pas, tout simplement. Son discours se rode : Oui, le fait d'être la dixième femmes primée en 103 ans de Goncourt importe ; oui, ce beau prix "récompense 25 ans de métier, d'opiniâtreté" ; oui, le continent africain - son père est sénégalais - qu'elle connaît encore mal l'intéresse de plus en plus ; oui, la question de l'exil la touche. "Moi-même, à Berlin, je vis un exil, certes luxueux, choisi, désiré et heureux. Malgré tout, c'est un exil."; non, elle ne souhaite pas s'exprimer sur l'identité nationale, un débat qu'elle n'a pas suivi dès le début.

mercredi 18 novembre 2009

Pierre Falardeau fume



«Ah oui ! Falardeau, toujours aussi subtil ... avec ses gros sabots y veut nous faire passer des ... p'tits messages.» Je ne me rappelle pas très bien qui a dit qu'en art il fallait cultiver ses défauts, surtout ses défauts. Mais dans un cinéma qui en général ne cherche qu’à faire cinéma, c'est-à-dire à amuser et à faire joli, on a l'air de passer des messages si on essaie de parler de quelque chose. Comme pour la subtilité. La plupart des films sont d'ailleurs tellement gros ou tellement subtils que dans les deux cas on se demande de quoi ça parle.

« Pour terminer… ton principal problème... c'est que t'écoutes pas. » Oui j'écoute, mais je ne crois pas à un film réalisé par deux cent cinquante personnes dont la femme de ménage de Truffaut. Je ne crois pas non plus à un orchestre symphonique dirigé par son conseil d'administration.

J’arrête là. Comme dirait mon ami Gaëtan Hart, je commence à en avoir «ras-la-bol» de toujours être obligé de tout justifier année après année, chaque mot, chaque point, chaque virgule. J’en ai plein le cul de me faire parler de la psychologie des personnages, moi qui déteste le psychologisme bourgeois. Je crois à la psychologie de la situation, à la psychologie de l'action. Je me sens comme un moine tibétain qui radote avec son moulin à prières. J'ai l'impression de réécrire le même papier depuis vingt-cinq ans, de répéter les mêmes évidences grossières en réponse aux mêmes remarques absurdes. Je suis là à me répandre sur le papier, à exposer mes états d'âme, à arroser mon projet de mes larmes de martyr comme Solange Chaput-Rolland pleurnichant sur l'épaule de ses lecteurs, deux ou trois fois par année, depuis bientôt un demi-siècle, Solange Chaput-Rolland ! Quelle horreur !

dimanche 15 novembre 2009

Nelly Arcan fume


« La cigarette tue », « La cigarette rend impuissant ». La cigarette, nous dit Nelly Arcan, nourrit les deux bêtes noires de l’Occident : mourir et ne pas pouvoir donner la vie.

Un vent implacable s’est levé en Amérique du Nord contre la cigarette au milieu de années 80. La cigarette, qui avait jadis une saveur de liberté, a désormais un goût de mort.
La campagne antitabac, spectaculaire, agressive, s’est imposée dans le paysage social à tel point que l’acte de fumer s’est irrémédiablement dissocié des idées de plaisir, de gratification et d’identité sur lesquelles reposaient son commerce depuis plus d’un demi siècle. Elle transforme le fumeur en monstre d’inconscience puisqu’il s’empoisonne et empoisonne les autres.

Les campagnes antitabac, dont les effets très positifs ne peuvent être niés, ont mis le pied dans la propagande. Ici, comme dans toutes les propagandes, le souci d’informer fait place à la haine revancharde dont le fumeur est aujourd’hui devenu le canalisateur.

samedi 14 novembre 2009

Raymond Federman fume




En 2002, nous buvions un verre dans une véranda de la rue Rambuteau, il regardait d’un air gourmand une belle parisienne en fumant une cigarette – je crois qu’il ne fumait plus qu’en France, pour le geste, pour le souvenir –, le visage fendu d’un grand sourire lumineux qu’il arborait souvent, les yeux pétillants, et avec ce même sourire, il m’a dit : « Tu sais, Laure, je suis un vieux bonhomme maintenant. Un jour, un de ces jours, dans pas longtemps, des extraterrestres vont venir me chercher pour m’emmener dans leur planète. Il va falloir t’habituer… »

jeudi 12 novembre 2009

La formule



Une phrase au hasard (des dizaines d'autres auraient aussi bien fait l'affaire) : « Les Poésies, qui s'inscrivent immédiatement dans l'espace et le dehors ainsi découverts par les Chants, c'est-à-dire "après eux", si l'on veut, mais plutôt sous eux, parmi eux, dans leurs intervalles, constituent d'emblée le lieu en forme non plus de ligne mais de portée (comme si les Chants formaient désormais les "paroles" d'une scription multiplement musicale, ou encore la trame d'une chaîne pouvant s'exposer après la destruction de cette chaîne) où le passage renversant au texte transfini va désormais donner non plus le récit de sa venue au jour mais ses formules. »
Oui, comme vous enjoint de le faire Maldoror, riez et pleurez en même temps. Mais de rire...

mardi 10 novembre 2009

Salers ou Sollers ?


Sur l'insistance de ses conseillers diplomatiques, Chirac accepte enfin, en juillet 2005, de recevoir Ariel Sharon, le Premier ministre israélien, qu'il trouvait brutal et sans retenue. La rencontre commence assez froidement par un exposé de part et d'autre. Puis les deux hommes évoquent leur lieu de prédilection. Sharon raconte qu'il passe ses week-ends dans la véranda de sa ferme où il élève des vaches et même des... salers ! Aussitôt, Chirac s'enthousiasme et invite Sharon au Salon de l'Agriculture suivant. Une invitation que le Premier ministre israélien ne pourra honorer à cause de son accident vasculaire.

dimanche 8 novembre 2009

Le prix des cigarettes augmente lundi



Juste procès, je crois, et justes remontrances ;
Car toujours la jeunesse expulse la vieillesse,
Il faut qu'avec les uns se reforment les autres.
Nul ne va dans le gouffre et dans le noir Tartare :
Aux races à venir il faut des matériaux
Pour croître, et cependant elles te suivront toutes,
Et ne mourront pas moins que celles d'avant toi.
C'est ainsi que sans cesse un être naît de l'autre :
Nul ne détient la vie véranda et tous en ont l'usage.

lundi 2 novembre 2009

Cesare Pavese fume

Mardi, (enrhumé-fièvre), recommencé depuis deux jours à fumer et senti de nouveau cette démangeaison terrible, intolérable. Cessé - Cessé. Même jeu qu'à vingt ans, quand fumer la cigarette m'étouffa et que je dus cesser. Trouverai-je un succédané dans la véranda ?