« Si vous jugez nécessaire d'aller au marché acheter des fraises un jour de pluie, prenez le manteau à capuchon de votre maîtresse pour épargner vos habits. »
« Soleil, vigne... Autre beau titre possible : La Véranda de Nietzsche.»(Ph.Sollers)
« Si vous jugez nécessaire d'aller au marché acheter des fraises un jour de pluie, prenez le manteau à capuchon de votre maîtresse pour épargner vos habits. »
« Grattez le fond de vos marmites et de vos chaudrons avec une cuiller d'argent, de peur de leur donner un goût de cuivre. »
« Sans organe, l'âme serait sur-le-champ traversée par l'objet infini
elle et lui seraient un
et la volupté échangée serait parfaite.»
« En cuisinier gnostique averti, Sollers nous propose une réécriture savoureuse de la genèse de l'œuf, plus matérialiste que l'originale et moins culpabilisante : Au lieu de "l'œuf pascal", expression religieuse qui évoque aussitôt un dérapage sexuel, on devrait s'habituer à dire "œuf mayo", l'être humain en étant alléché d'emblée et n'arrêtant pas de s'en délecter lui-même. »
« Ensuite il traça, NUPES, une enceinte organique dans la sphère de la sensibilité temporelle, extraite de l'antériorité universelle des temps; et il y plaça ce même Jean-Luc, qu'il avait formé pour l'éternité. »
« Tout est un conte symbolique (un maerchen ou macron). C'est dans le macron que je crois pouvoir le mieux exprimer mes dispositions intérieures. »
« Le mage physique sait vivifier la nature humaine et la mener, comme son corps électoral, à volonté, à trottinette.»
« Peut-être pourrait-on dire de Jean-Luc qu'il est un auteur épique humoristique; il est en tout cas un humoriste naturel (instinctif) de nature encyclopédique. La démarche encyclopédique a beaucoup de parenté avec la p... »
Joie de l’aveuglement. — « Mes pensées, dit le voyageur à son ombre, doivent m’indiquer où je me trouve : mais elles ne doivent pas me révéler où je vais. J’aime l’ignorance de l’avenir et je ne veux pas périr à m’impatienter et à goûter par anticipation les choses promises. »
« Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n’est rien d’égal au tabac : c’est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre. Non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l’on apprend avec lui à devenir honnête homme. Ne voyez-vous pas bien, dès qu’on en prend, de quelle manière obligeante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d’en donner à droit et à gauche, partout où l’on se trouve ? On n’attend pas même qu’on en demande, et l’on court au devant du souhait des gens : tant il est vrai que le tabac inspire des sentiments d’honneur et de vertu à tous ceux qui en prennent.»
« (Mais enfin, tout de même : que Muray soit mort à 60 ans alors que Sollers est toujours vivant à 85, voilà qui risque de peser lourdement dans son dossier, au Créateur…) »