mardi 31 juillet 2007

Sollers fume du cannabus



Selon un étude de l'Institut de recherche médicale de Nouvelle-Zélande, fumer un joint de cannabis serait aussi nocif que de fumer 2,5 à 5 cigarettes. La consommation de cannabis est associée à une dégradation du fonctionnement des bronches, avec obstruction respiratoire, ce qui sollicite davantage les poumons. Les fumeurs de joint souffrent de respiration sifflante, de toux, d'oppression de la poitrine, d'expectorations.
Cette étude, publiée dans la revue spécialisée Thorax, a été réalisée sur 339 patients adultes répartis en quatre groupes : les fumeurs de cannabis, les fumeurs de tabac, les fumeurs de tabac et de cannabis, et les non-fumeurs. Chaque participant a été soumis à des examens de tomodensitométrie des poumons (scanner à rayons X assisté par ordinateur) et à des tests respiratoires.
L'équivalence entre un joint et "2,5 à 5 cigarettes" est cohérente avec les niveaux de goudron et de carboxyhémoglobine qui sont de trois à cinq fois plus élevés pour un joint que pour une cigarette. La carboxyhémoglobine est une forme d'hémoglobine associée au monoxyde de carbone qui est un gaz très toxique. En revanche, l'emphysème, maladie des poumons susceptible d'évoluer vers une insuffisance respiratoire chronique, a été constatée quasiment exclusivement chez les fumeurs de tabac.



dimanche 29 juillet 2007

Sollers se coronará nuevo rey de la montaña en el Tour de Francia


Un ami, légèrement déprimé, m’envoie cette citation de Tocquevillus : « On peut prédire qu’il ne restera de grandeur intellectuelle que chez ceux qui protesteront contre le gouvernement de leur pays, et qui resteront libres au milieu de la servitude universelle. S’il y apparaît de grands esprits, ce ne sera pas parce que rien ne se fait de grand dans le pays, mais parce qu’il se trouvera des âmes qui conserveront encore l’empreinte de temps meilleurs. »

samedi 28 juillet 2007

Michel Houellebecq fume



GUILLAUME DURAND (voix off). — Eh bien voilà, euh… comment dirai-je, euh… nous sommes, euh, aujourd’hui, le lundi 5 juillet et euh… nos écrivains ont passé leur première nuit dans ce que les Français appellent déjà, euh… la véranda Médicisseuh. Aujourd’hui, donc, zoom sur une confrontation, comment euh… intéressante, entre Michel et Guillaume. Les deux hommes discutent euh… en images.

Lundi 5 juillet 2004, 8 h 30 — Dans la véranda.

Michel Houellebecq et Guillaume Dustan se préparent. Guillaume se démaquille et retire sa perruque verte qui a tant amusé Philippe Sollers hier soir. Michel coiffe ses cheveux gras en fumant une cigarette du bout des doigts. Frédéric Beigbeder a dormi dans la baignoire et ronfle extrêmement fort.

MICHEL HOUELLEBECQ. — Il est difficile de trouver un truc qui lie les êtres humains entre eux. Il y avait une formule élémentaire et puissante, les « liens du sang ». Mon fils, mon père, c’est élémentaire et très fort.

GUILLAUME DUSTAN. — Il faut aller vers un truc simple et objectif : les liens de goût. Les affinités électives, ça, c’est Goethe. Et c’est good. (Frédéric Beigbeder semble avoir quelques difficultés à avaler sa salive alcoolisée). On y arrive. Il y aura des groupes de peintres, d’obsédés sexuels, de sculpteurs, de macramés.

MICHEL HOUELLEBECQ. — Oui, mais les goûts passent et lassent.

(...)

mardi 24 juillet 2007

3 grues (dont 2 gruons) frileuses méditant beaucoup





Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu' il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage, à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison; car, à moins qu'il n'apporte dans sa lecture une logique rigoureuse et une tension d'esprit égale au moins à sa défiance, les émanations mortelles de ce livre imbiberont son âme comme l'eau le sucre. Il n'est pas bon que tout lemonde lise les pages qui vont suivre ; quelques-uns seuls savoureront ce fruit amer sans danger. Par conséquent, âme timide, avant de pénétrer plus loin dans de pareilles landes inexplorées, dirige tes talons en arrière et non en avant. Écoute bien ce que je te dis : dirige tes talons en arrière et non en avant, comme les yeux d'un fils qui se détourne respectueusement de la contemplation auguste de la face maternelle; ou, plutôt, comme un angle à perte de vue de grues frileuses méditant beaucoup, qui, pendant l'hiver, vole puissamment à travers le silence, toutes voiles tendues, vers un point déterminé de l'horizon, d'où tout à coup part un vent étrange et fort, précurseur de la tempête. La grue la plus vieille et qui forme à elle seule l'avant-garde, voyant cela, branle la tête comme une personne raisonnable, conséquemment son bec aussi qu'elle fait claquer, et n'est pas contente (moi, non plus, je ne le serais pas à sa place), tandis que son vieux cou, dégarni de plumes et contemporain de trois générations de grues, se remue en ondulations irritées qui présagent l'orage qui s'approche de plus en plus. Après avoir de sang-froid regardé plusieurs fois de tous les côtés avec des yeux qui renferment l'expérience, prudemment, la première (car, c'est elle qui a le privilége de montrer les plumes de sa queue aux autres grues inférieures en intelligence), avec son cri vigilant de mélancolique sentinelle, pour repousser l'ennemi commun, elle vire avec flexibilité la pointe dela figure géométrique (c'est peut-être un triangle, mais on ne voit pas le troisième côté que forment dans l'espace ces curieux oiseaux de passage), soit à bâbord, soit à tribord, comme un habile capitaine; et, manoeuvrant avec des ailes qui ne paraissent pas plus grandes que celles d'un moineau, parce qu'elle n'est pas bête, elle prend ainsi un autre chemin philosophique et plus sûr.

lundi 23 juillet 2007

Hannah Arendt fume



Cette photo de Hannah Arendt dans Le Figaro. Comment on devient, non pas vieux mais méconnaissable. Quoi, cette belle jeune femme aiguë, brûlante, dont Heidegger était si amoureux, s'est transformée en cette lourde ossature hommasse qui fume ? Le regard seul persiste en elle, la vie de l'esprit.

vendredi 20 juillet 2007

"Car, c'est Sollers qui a le privilège de montrer les plumes de sa queue aux autres grues inférieures en intelligence "








Il y a des actions compliquées. La délicatesse flambe en joie de venin. L'équation lacinique du démon est l'humour.
Je demande enfin qu'on ouvre la porte-fenêtre de la véranda. A ce moment, une troupe de grues blanches passe dans le ciel de Paris. On sort les voir sur la terrasse. Du vert et du bleu glissent dans les arbres. Sollers pointe son fume-cigarette vers les grues, nous sourions.

mardi 17 juillet 2007

Sollers remporte en solitaire la 9è étape du Tour de France


Km 113 : Sorti du peloton dans le Télégraphe, Felipe Sollers (InfiniWorld) revient comme un boulet de canon dans le Galibier et dépose un à un les hommes de tête. Alejandro Valverde, lui, secoue enfin le peloton des favoris. Alexandre Vinokourov est l’un des premiers à lâcher.

Km 159,5 : Au terme d’un grand numéro, Felipe Sollers apporte une victoire historique à InfiniWorld en s’imposant à Briançon. Alejandro Valverde va chercher les bonifications de la 2e place devant Cadel Evans et Alberto Contador. Christophe Moreau, épuisé, concède 15 secondes sur ces hommes. Alexandre Vinokourov, lui, franchit la ligne près de 3 minutes après Valverde.

vendredi 13 juillet 2007

La vie normale et ordinaire de Ségo avec Sollers



Quel remède ? Si l'on n'échappe pas à la vie normale, faudrait-il donc courber la tête, souffrir en silence ? Guillaume Le Blanc n'entonne pas le grand air de la résignation. Car, à défaut de voie royale, il discerne, et désigne, mille et trois chemins de traverse. La vie ordinaire, le quotidien résistent à leur façon à la contrainte de la norme unique. Chacun se bricole une solution temporaire et locale - mais ces inventions minuscules sont innombrables. Elles finissent, sans tapage, par transformer la vie en un jeu différent. L'ordinaire devient une ruse de l'existence contre les normes. On détourne un objet, un usage, un lieu, un mot, un geste. Cette multitude de tâtonnements et d'expérimentations, la philosophie doit apprendre à les voir et à les comprendre.

Sur ce point, un vrai tournant est en train de s'amorcer. Délaissant les nobles nuées, une constellation de philosophes se préoccupent à présent de la vie ordinaire, du quotidien, de leur déroulement réel. Ils n'affirment plus que la biographie du philosophe se résume à la formule canonique : " il est né, il a travaillé, il est mort ". Ils s'avisent au contraire que la même personne a descendu la poubelle, pris le métro, a fait l'amour dans sa véranda, lu le journal au café, oublié son parapluie ou bien rencontré Ségo. Et s'il y avait, dans ces trajets et ces gestes récurrents, bien des découvertes à faire ? Si le quotidien - longtemps indigne, opaque, négligeable - devenait matière à penser ? Quelques penseurs commencent à découvrir combien cette démarche pourrait provoquer de changements dans la philosophie. Prendre en compte philosophiquement les processus de la vie ordinaire, à la fois "bien connus" et "inconnus", voilà qui déconcerte bien des façons courantes de voir.

jeudi 12 juillet 2007

Isabelle Huppert fume




- Tu dois me pardonner : je suis abominable et j'ai bu. Mais je t'aime et je te respecte et je n'en pouvais plus de mentir. Oui, ta mère est répugnante et, pour le surmonter, il te faudra beaucoup de force.
A la fin, à grand-peine, elle prit sur elle de dire en une sorte de sursaut :
- J'aurais pu t'épargner, te mentir, je t'aurais pris pour un niais. Je suis une mauvaise femme, une débauchée , je bois et je fume, mais tu n'es pas un lâche. Pense au courage qu'il m'a fallu pour te parler. Si j'ai bu et fumé cette nuit sans finir, c'était pour m'aider, et peut-être aussi, c'était pour t'aider. Maintenant, aide-moi, mène-moi dans ma véranda à mon lit.

mardi 10 juillet 2007

Nicole Garcia fume


La philosophie, malgré tout, paraît confinée dans un certain entre soi. Lorsqu'on parle de son goût pour la philosophie, on vous regarde de manière étrange, comme si vous preniez la pose, et l'on vous prête alors quelque chose de très intellectuel et d'élitiste. La philosophie n'est pas très glamour. Soit on vous taxe d'intellectualisme, soit on vous soupçonne d'en faire une décoration. Cela reste alors du domaine du secret, qu'il est rare de pouvoir partager ou délivrer. Pour ma part, elle fait partie de la vie, mais pas vraiment comme une thérapie active. Car vous laissez entendre qu'avec un hédonisme bien compris nous allons oublier tous nos chagrins. Or la psyché humaine a des complexités qui sont bien au-delà de cette volonté dont la puissance serait mobilisable à loisir. Je connais une femme créatrice qui ne peut envisager son existence sans que son affectivité soit comblée. Elle souffre beaucoup, car l'homme qu'elle aimait l'a quittée. C'est d'ailleurs l'une des explications du malaise, du ralentissement ou même d'un certain retard de nombreuses femmes, car le seul front de la réussite, de la sublimation ou de la gloire sociale ne suffit pas à combler leur manque affectif, à remplacer le besoin du regard et de la voix d'un homme sur elles. Que diriez-vous à cette amie ?



samedi 7 juillet 2007

Sollers fume le 07/07/07



Quand ils avaient fait l'amour, Sollers restait sans bouger, les bras derrière la tête. Quelquefois il fumait une cigarette, et elle en prenait des bouffées. Il écoutait les coups de son coeur qui était redevenu parfaitement calme, comme s'il ne s'était rien passé. Sur le plafond de la véranda, il observait les raies du soleil à travers les persiennes qui se déplaçaient lentement vers la gauche, s'éteignaient l'une après l'autre à mesure que le soir approchait. Rita Reyes était allée se laver, elle avait remis sa combinaison, elle se pelotonnait contre Sollers. Elle fermait les yeux. elle disait à voix basse : « Hmm, c'est bien...» Elle s'impatientait parce que Sollers ne parlait pas. Elle le pinçait, elle essayait de le regarder dans les yeux en rampant sur son ventre, elle le serrait entre ses cuisses. « On recommence ?» Sollers pensait à autre chose. Il rêvait, il se laissait glisser en arrière, comme si le canapé était une barque jaune à la dérive, et le bruit des autos ressemblait au froissement d'une rivière. Il pensait à Ludi, à Nelly qui errait dans les rues, son regard presque blanc, comme Ségo.

vendredi 6 juillet 2007

J.M.G. Le Clézio fume



Dans Ailleurs, le livre d’entretiens qu’il vient de publier, Le Clézio a soudain cette réflexion : « Contrairement à ce qu’a dit Valéry, la société occidentale ignore complètement qu’elle est mortelle. Elle ne veut pas penser à sa mort. Et justement, à cause de cette peur, elle risque bien de disparaître sans laisser de traces. » Il dit aussi : « Un écrivain, c’est quelqu’un qui a le luxe, la chance ou, parfois, le désespoir de pouvoir noter ses gestes inutiles, ses pensées inutiles en plus des autres ! et d’arriver parfois à en faire quelque chose qui tienne debout. » Et aussi : « Comment ne pas croire en la pensée ?... Allumer une cigarette est aussi une expression de la pensée. Sartre a écrit des choses très belles sur la cigarette. »

mercredi 4 juillet 2007

Alexis Philonenko fume





Sans l’échec de la liberté chez Kant qui le conduit à dire après Luther que l’homme est courbe, versus in amorem sui, une opposition frappante pourrait être dégagée entre le « système » de Rousseau et la philosophie transcendantale.
Chez Rousseau, en effet, droit à l’État de nature, l’homme ne cesse de se courber dans la société, tandis qu’il suit l’immonde sentier qui mène de l’être au paraître, et finit par ne plus exister que dans son masque.
Chez Kant, en revanche, comme le suggère l’image de la forêt, que nous avons analysée, l’homme originairement égoïste, semblable à un bois courbe se redresse dans la société, en fonction de l’affrontement des égoïsmes. Il y a donc chez Kant une rectification des courbures.
Dans le système de Rousseau, la solution du problème de la courbure toujours plus accentuée, consiste dans une Révolution qu’il est « blâmable de désirer et impossible de prévoir ».
L’achèvement du redressement, selon Kant, serait un effet de grâce, qui par une Réforme fondamentale des cœurs permettrait d’abolir l’ultime courbure de l’homme, incapable par lui-même de s’élever à une société parfaite.
On va donc chez Rousseau du droit au courbe et du courbe à la Révolution politique immanente (en supposant qu’elle se produise et que ses effets soient bénéfiques).
On va donc chez Kant du courbe au droit approximatif et de celui-ci à la Grâce, Révolution transcendante, qu’on ne peut prévoir, mais qu’on doit désirer de toutes ses forces, parce qu’il n’y a pas à se poser la question de savoir si ses effets seront ou non bénéfiques.
On voit par cette remarque, si simple, combien les systèmes de Rousseau et de Kant (en dépit des emprunts que ce dernier a pu faire à l’autre) sont opposés et franchement contradictoires sur ce point.

mardi 3 juillet 2007

Ingrid Betancourt ("va bien"), elle fume

«Tout ce que je sais c'est qu'elle va bien». Raul Reyes, le numéro deux des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) donne des nouvelles rassurantes de l’otage franco-colombienne, Ingrid Betancourt. Il ajoute cependant : « Si l'on peut dire "bien" dans les conditions où elle se trouve : dans la jungle, avec l'humidité, les moustiques, les abeilles, les guêpes, l'impossibilité de communiquer avec sa famille ». « Mais bon, elle est là », a-t-il poursuivi. « Elle lit, elle marche, elle fume, comme les autres otages. Et j'imagine que tous les jours, elle se demande quand elle va enfin être libérée. Comme tous les guérilleros emprisonnés ».

dimanche 1 juillet 2007

Paul Auster fume

Il fuma une cigarette, puis une autre et encore une autre. Regardant ses mains il s'aperçut qu'elles étaient sales et se leva pour les laver. Dans la salle de bains, en voyant l'eau couler dans le lavabo, il décida aussi de se raser. Il s'appliqua la mousse sur le visage, sortit une lame neuve et se mit à racler sa barbe. Pour une raison ou une autre il lui était désagréable de regarder dans le miroir et il s'efforçait constamment d'éviter ses propres yeux. Tu vieillis, se dit-il, tu es en train de devenir un vieux con. Puis il passa dans la véranda, mangea un bol de pétales de maïs et fuma encore une cigarette.