lundi 31 mars 2008

Loly fume à l'infini




Simone de Beauvoir est déjà une poupée oldschool auprès de Loly, autre robot sexuel de la firme First Androids, basée à Nuremberg. Défiez-vous de son petit 1,27 mètre : Loly est plus harassante que la machine sur laquelle Charlot Sartre s’échine dans « les temps modernes ». Innombrables sont ses options, de sa tête interchangeable au diamètre de ses aréoles. Elle coûte 7 460 euros. Vu son prix et l'évolution du pouvoir d'achat, on peut aussi se contenter d'un simple torso (tronc humain sexué et motorisé). Dans sa version intégrale, Loly respire par le nez et, comble de transgression, peut exhaler la fumée d'une cigarette. Elle s'enorgueillit d'un système de fellation au « mouvement variable à l'infini » - c'est bien le moins. Son vagin a un système de « lubrification par capteur ». Ses yeux sont mobiles et elle vous voit grâce à un système de logiciels de reconnaissance et de mémorisation de formes, assurent ses créateurs. First Androids propose aussi un robot sexuel masculin. Il s'appelle Naxollers et mesure 1,92 mètre. « Ses bourses sont remplies d'un liquide dont la texture est proche de la semence, et l'élasticité de l'élastomère silicone permet un étirement de 200%. » Hélas ! les hommes ne sont plus ce qu'ils étaient : Naxollers est aussi incapable de lire une carte routière que Loly de faire la cuisine, mais ils fument.

dimanche 30 mars 2008

F.S. ou M.H. ?


Je me rends compte que je fume de plus en plus; je dois en être au moins à quatre paquets par jour. Fumer des cigarettes, c'est devenu la seule part de véritable liberté dans mon existence. La seule action à laquelle j'adhère pleinement, de tout mon être. Mon seul projet.

samedi 29 mars 2008

Dédé Glucksmann et le Wei Wu Wei





Dans la voie du "poignard de Wu hao", un KGB mao fabrique une "scission".

Cette thèse, très vaguement proche de certaines réalités a été probablement soufflée aux "journalistes" par leurs amis R.G, ou des gens comme André Glucksmann, qui s'était rapprochés de "La Cause du Peuple" sous les sunlights de la "gloire", au moment du combat, prestigieux, des militants emprisonnés luttant pour le statut politique. Certains (véritables) intellectuels, artistes et créateurs se sont alors réellement engagés (Sartre, jusque sur son tonneau de Billancourt, Jean-Luc Godard, Jean Cardonnel, Jane Fonda, et surtout le gaullo-maoiste chrétien Maurice Clavel, liste non limitative... et pas sollers). Ceux-là ont pris de vrais risques. Ils ont contribué à briser les cercles de la calomnie et de la haine autour de nous, et, plus généralement, des usines.Mais la plupart des autres rechignent à l'idée d'aller se "salir les mains" et se "prolétariser", à la base... Alors, pour eux, l'apparition d'une sorte de "KGB mao", ou plutôt d'une force obscure et redoutable dans la tradition du "poignard de Wu hao" (Zhou Enlaï), en charge de contre-manipulations sophistiquées et de l'éradication d'infiltrés, commence à faire sérieux. Il est temps de mettre les voiles. Ciao Glucksmann, bon vent...
Même pas besoin de te virer de la véranda, Dédé : c'est l' "agir par le non agir", le "weï wu weï" du Taoisme, principe du bidet autovideur cher aux plombiers que nous sommes.


vendredi 28 mars 2008

Tommy Udo fume





Lors de son passage à la Véranda en 1995, il jetait un regard lucide et désabusé sur le cinéma américain : " l'idiotie est une valeur positive, Forrest Gump, c'est l'éloge de la bêtise, et c'est un triomphe. C'est très triste et assez effrayant ".

jeudi 27 mars 2008

Lolo Parisot, la Patronne des Patrons ne tremble pas




L’Occident, aujourd’hui, c’est un GI qui fonce sur Falloudja à bord d’un char Abraham M1 en écoutant du hard rock à plein tube. C’est un touriste perdu au milieu des plaines de la Mongolie, moqué de tous et qui serre sa Carte Bleue comme son unique planche de salut. C’est un manager qui ne jure que par le jeu de go. C’est une jeune fille qui cherche son bonheur parmi les fringues, les mecs et les crèmes hydratantes. C’est un militant suisse des droits de l’homme qui se rend aux quatre coins de la planète, solidaire de toutes les révoltes pourvu qu’elles soient défaites. C’est un Espagnol qui se fout pas mal de la liberté politique depuis qu’on lui a garanti la liberté sexuelle. C’est un amateur d’art qui offre à l’admiration médusée, et comme dernière expression de génie moderne, un siècle d’artistes qui, du surréalisme à l’actionisme viennois, rivalisent du crachat le mieux ajusté à la face de la civilisation. C’est enfin un cybernéticien qui a trouvé dans le bouddhisme une théorie réaliste de la conscience et un physicien des particules qui est allé chercher dans la métaphysique hindouiste l’inspiration de ses dernières trouvailles.

L’Occident, c’est cette civilisation qui a survécu à toutes les prophéties sur son effondrement par un singulier stratagème. Comme la bourgeoisie a dû se nier en tant que classe pour permettre l’embourgeoisement de la société, de l’ouvrier au baron. Comme le capital a dû se sacrifier en tant que rapport salarial pour s’imposer comme rapport social, devenant ainsi capital culturel et capital santé autant que capital financier. Comme le christianisme a dû se sacrifier en tant que religion pour se survivre comme structure affective, comme injonction diffuse à l’humilité, à la compassion et à l’impuissance, l’Occident s’est sacrifié en tant que civilisation particulière pour s’imposer comme culture universelle. L’opération se résume ainsi : une entité à l’agonie se sacrifie comme contenu pour se survivre en tant que forme.

L’individu en miettes se sauve en tant que forme grâce aux technologies « spirituelles » du coaching. Le patriarcat, en chargeant les femmes de tous les pénibles attributs du mâle : volonté, contrôle de soi, insensibilité. La société désintégrée, en propageant une épidémie de sociabilité et de divertissement. Ce sont ainsi toutes les grandes fictions périmées de l’Occident qui se maintiennent par des artifices qui les démentent point par point. Il n’y a pas de « choc des civilisations ». Ce qu’il y a, c’est une civilisation en état de mort clinique, sur laquelle on déploie tout un appareillage de survie artificielle, et qui répand dans l’atmosphère planétaire une pestilence caractéristique. À ce point, il n’y a pas une seule de ses « valeurs » à quoi elle arrive encore à croire en quelque façon, et toute affirmation lui fait l’effet d’un acte d’impudence, d’une provocation qu’il convient de dépecer, de déconstruire, et de ramener à l’état de doute.

L’impérialisme occidental, aujourd’hui, c’est celui du relativisme, du c’est ton « point de vue », c’est le petit regard en coin ou la protestation blessée contre tout ce qui est assez bête, assez primitif ou assez suffisant pour croire encore à quelque chose, pour affirmer quoi que ce soit. C’est ce dogmatisme du questionnement qui cligne d’un oeil complice dans toute l’intelligentsia universitaire et littéraire. Aucune critique n’est trop radicale parmi les intelligences postmodernistes, tant qu’elle enveloppe un néant de certitude. Le scandale, il y a un siècle, résidait dans toute négation un peu tapageuse, elle réside aujourd’hui dans toute affirmation qui ne tremble pas.

mercredi 26 mars 2008

" Mental oblivion "




"I felt absolutely terrified," recalls Nicky, a divorced mother-of-three, thinking back to her first experience just over a month ago.

"Paranoia set in, and I felt as if I was having a panic attack. At one point, I was simply too frightened to get out of my chair.

"I had a feeling the drug had unlocked some sort of paranoia in my head that would never go away again - I suddenly felt everyone hated me. Without doubt, that was one of the worst moments of my life."

It has been well over 20 years since Nicky first smoked cannabis, which she tried as a student.
But for this investigation she has spent the past month in Amsterdam, where she smoked around a joint of cannabis - which two years ago was downgraded from a class B to a class C drug in Britain - every day.
Controversially, she also allowed herself to be injected with pure THC (tetrahydrocannabinol), the active ingredient in cannabis.

Her aim was to discover the true effect cannabis had on her mind and body - and conversely on the millions of Britons who now smoke it regularly.

While some will question Nicky's wisdom in committing herself to such an experiment when she is a mother of three young children, there is little doubt that her experiences are both enlightening and cautionary to anyone who might think cannabis is harmless.

At one point during her investigation, scientific tests proved that, thanks to the drug, she had developed a level of psychosis well above that seen in individuals with schizophrenia.
It is estimated that 15 million people in the UK have tried cannabis, and up to 5 million smoke it on a regular basis.


In the UK, cannabis use has increased 1,000 per cent since the Seventies, and according to a recent Unicef report, the UK has the third highest rate of young people smoking cannabis in the Western world.

mardi 18 mars 2008

Christine Angot sait donner sa vie tout entière tous les jours


À Nice, le type des Telecoms en venant installer le téléphone, m'avait fait fumer de l'herbe, et il avait couché avec moi après. Ses bras étaient musclés. Quinze jours plus tôt j'avais couché dans ce lit-là avec mon père. Quinze ans plus tard, c'était un chef de village du Club Méditerrannée.(...)
C'était un grand brun avec des yeux clairs. Mais le soir dans sa véranda, j'avais été surprise, il avait une toute petite queue, toute fine, mince, comme une virgule. On le sentait à peine.

mardi 11 mars 2008

Prendre soin de la jeunesse et de Kate Moss



Dire que « les enfants ne se construisent plus, en premier lieu, en relation avec leurs parents et les autres humains qu’ils côtoient, mais face à la télévision », paraît trop simple ou convenu. Or c’est en allant de l’un à l’autre que se dessine l’arc de la réflexion de Stiegler.

Au centre de cet arc, il y a la notion d’attention. Que signifie retenir l’attention ? A quelles conditions capte-t-on l’attention d’un individu, d’un groupe social, de l’humanité entière ? Qui ou qu’est-ce qui la capte ? Une mère saisit l’attention de son enfant, un maître de son élève - mais aussi bien un livre celle de son lecteur ou de lecteurs distribués sur des générations, un écran de télévision, un SMS, un discours politique, l’objet d’un besoin, d’un désir, d’une passion, une idéologie, une culture, un événement économique, une lutte sociale, etc. L’attention concerne donc d’abord la conscience : elle est l’état de la conscience qui se concentre sur ses propres perceptions et « néantise » tous les autres temps. Mais elle est aussi le fait de la conscience collective. Et, dans les deux cas, n’est jamais séparable ni des « rétentions secondaires », c’est-à-dire du passé (d’un individu, d’un groupe, d’un peuple…), ni des « rétentions tertiaires », c’est-à-dire ce vers quoi elle peut se projeter, ses espoirs, ses attentes

Aussi, à vouloir l’analyser, est-on contraint - et c’est ce que fait Stiegler - de convoquer la philosophie, l’histoire, la psychologie, la science, l’économie, la politique, la sociologie, l’histoire de la culture, l’histoire de l’information, la technologie - car ce qui « retient l’attention » non seulement modèle l’appareil psychique de chacun mais aussi les superstructures sociales, juridiques, culturelles, en ce qu’il s’objective dans la mémoire collective, se grave sur des objets ou des techniques (la lettre, le livre, les monuments, les codes, le film, la bande magnétique, la puce informatique, etc.) et se diffuse. Etudier donc la façon dont on a « retenu » l’attention, c’est étudier les processus de formation des individus et des sociétés, et, au-delà, chercher à savoir dans quel but on l’a fait - lequel n’est évidemment pas le même selon qu’il s’agit d’un livre sacré, d’une publicité, d’une leçon universitaire ou d’une déclaration politique.

mardi 4 mars 2008

Rambo V dit Adieu à Paris




Je ne fréquente plus les bistrots. Un café sans clope, c’est trop violent. Je ne suis pas le seul puisque le président des cafetiers commence à se lamenter : « Il y a moins 20 % de clients au comptoir des bars-tabacs. Les femmes enceintes et leurs enfants, les sportifs et les personnes âgées ne sont pas encore revenus dans nos établissements. »
Imaginez qu’ils reviennent, ces clients. Accoudé au zinc, vous avalez un lait fraise entre un marmot, un lanceur de marteau et un centenaire qui se détruit au Coca : adios les brèves de comptoir, adios cher Jean Carmet, la Gauloise et le p’tit blanc, au revoir M. Doisneau, à la revoyure M. Prévert, fini les bistrots où l’on rafistolait le monde au sancerre et à la fumée. Les bistrots vont être livrés aux tristes. Adieu, Paris.