dimanche 30 novembre 2008

L'île invisible




L’écologie, c’est la découverte de l’année. Depuis trente ans, qu’on laissait ça aux Verts, qu’on en riait grassement le dimanche, pour prendre l’air concerné le lundi. Et voilà qu’elle nous rattrape.
Qu’elle envahit les ondes comme un tube en été, parce qu’il fait vingt degrés en décembre.
Un quart des espèces de poissons a disparu des océans. Le reste n’en a plus pour longtemps.
Alerte de grippe aviaire: on promet d’abattre auvol les oiseaux migrateurs, par centaines de milliers. Le taux de mercure dans le lait maternel est de dix fois supérieur au taux autorisé dans celui des vaches. Et ces lèvres qui gonflent quand je croque dans la pomme – elle venait pourtant du marché. Les gestes les plus simples sont devenus toxiques. On meurt à trente-cinq ans « d’une longue maladie» que l’on gérera comme on a géré tout le reste. Il aurait fallu tirer les conclusions avant qu’elle ne nous mène là, au pavillon B du centre de soins palliatifs. Il faut l’avouer : toute cette « catastrophe », dont on nous entretient si bruyamment, ne nous touche pas. Du moins, pas avant qu’elle ne nous frappe par une de ses prévisibles conséquences. Elle nous concerne peut-être mais elle ne nous touche pas. Et c’est bien là la catastrophe.


Il n’y a pas de «catastrophe environnementale».
Il y a cette catastrophe qu’est l’environnement. L’environnement, c’est ce qu’il reste à l’homme quand il a tout perdu. Ceux qui habitent un quartier, une rue, un vallon, une guerre, un atelier, n’ont pas d’« environnement », ils évoluent dans un monde peuplé de présences, de dangers, d’amis, d’ennemis, de points de vie et de points de mort, de toutes sortes d’êtres. Ce monde a sa consistance, qui varie avec l’intensité et la qualité des liens qui nous attachent à tous ces êtres, à tous ces lieux. Il n’y a que nous, enfants de la dépossession finale, exilés de la dernière heure – qui viennent au monde dans des cubes de béton, cueillent des fruits dans les supermarchés et guettent l’écho du monde à la télé – pour avoir un environnement. Il n’y a que nous pour assister à notre propre anéantissement comme s’il s’agissait d’un simple changement d’atmosphère.
Pour s’indigner des dernières avancées du désastre, et en dresser patiemment l’encyclopédie.



mercredi 19 novembre 2008

" Pour vivre cachés, vivons heureux."


Après plusieurs semaines de rumeur, aurait-on enfin trouvé l'identité du père de l'enfant que porte Rachida Dati ? En tout cas, on peut se poser la question. Le site Sollers news propose de revendre une photo de Rachida Dati en compagnie d'un homme dans la véranda du Trocadero. Voici la photo.