mardi 30 novembre 2010

Pessoa fume


L'homme mûr, usé par un souci maladif de trouver "le lieu et la formule", souci que ponctuaient les quatre-vingt cigarettes qu'il grillait quotidiennement et le flacon d'eau-de-vie qu'il portait toujours dans sa serviette, mourut d'une crise de colique hépathique, le 30 novembre 1935, à l'hôpital Saint-Louis des Fraçais, à Lisbonne. Ses derniers mots, prosaïques en apparence : " Donnez-moi mes lunettes cigarettes ", et la dernière phrase qu'il ait tracée, alors qu'il avait déjà perdu l'usage de la parole : I know not what to-morrow will  bring be smoking.



samedi 27 novembre 2010

"Soupe parfaite" de Sollers



Mes batailles, mes Guerres Du Goût, ont eu pour nom Fiasco, Infamie, Idiotie. J'ai toujours pensé que ces trois termes avaient partie liée avec l'invention du regard, c'est que peut-être ils étaient trois moments consécutifs d'un exercice de vision, par exemple trois techniques de l'armement d'un appareil photo ou d'une préparation de soupe parfaite. Préparer le regard en versant le sachet la position Fiasco, armer en ajoutant l'eau bouillante l'option Infamie et déclencher l'obturateur en remuant 2 minutes  Idiotie.


jeudi 25 novembre 2010

Michel Onfray ne fume toujours pas





Un cas passionnant a été étudié, celui de Philippe Sollers, passé de la pipe à la cigarette, et dont le rendement littéraire annuel a chuté de près 80% à cette occasion. “ Philippe Sollers devrait recommencer à fumer la pipe, pour son bien. Car non seulement il produit moins mais l’intérêt de ses livres a aussi beaucoup baissé ” nous expliquait un responsable de collection chez un grand éditeur parisien, sous couvert d’anonymat.



vendredi 19 novembre 2010

Le mot de Sollers



Élisabeth Lévy : " Discours parfait " - votre titre n'est-il pas mégalomane ?

Philippe Sollers : Oh, la mégalomanie, c'est le reproche que l'on fait à quelqu'un qui prend au sérieux ce qu'il fait. Un peu d'humour, quand même.



jeudi 18 novembre 2010

Tatsuya Fuji (Kichizo) fume



Il s'agirait plutôt d'un anti-mot de l'année, avec son cortège de vulgarité et de misogynie qui se déroule sur la toile depuis que la bouche de notre ancienne ministre de la justice l'a laissé échapper en parlant d'inflation. Près de trois millions de visites sur Dailymotion, la génération buzz démontre une fois de plus sa vitalité. Il faut avouer que le lapsus est réjouissant, et l'on se prend à rêver en ces jours d'automne de fellations galopantes et de langues qui fourchent au creux d'un lit bien chaud. À force de parler de rigueur, de bouclier, de précaution et d'austérité, les mots se vengent !
On pourrait également interpréter cette irruption de la sexualité dans le langage politique et son succès médiatique comme l'aveu d'un autre lapsus, un lapsus communicatus si l'on peut dire, comme une envie pressante de revenir à la une, au premier plan. Une autre face du discours, version trash ou porno chic, à mettre en parallèle avec le CasseToiPauvCon présidentiel, comme un mouchoir tombé par mégarde dans la ronde des phrases d'un pouvoir rompu aux techniques du jeu de la chandelle (ou storytelling) et autres manipulations par les mots.

vendredi 12 novembre 2010

jeudi 11 novembre 2010

Sollers wants to work



Les goûts aristocratiques ou la ducomanie de Stendhal Sollers, son attirance pour l’aristocratie « quand elle n’est pas étiolée », n’atténuent en rien la condamnation absolue qu’il prononce à son encontre. Du point de vue politique, elle est à ses yeux une absurdité sous la forme d’un régime insupportable fait d’arrogance, d’insolence et d’égoïsme. Chroniqueur ou romancier Stendhal Sollers n’a pas cessé de relever les ridicules du faubourg Saint-Germain des près dont il n’a jamais régulièrement fréquenté les salons, et de dénoncer l’avilissement du « parti aristocratique ». Comme chez  Tocqueville, on est en présence d’une véritable sociologie de cette caste capable de toutes les faussetés et de tous les vices, mais aussi capable de vivre à une hauteur morale peu commune, spontanément idéaliste, même s’il lui arrive d’être loin de la vie et comme happée par le vide. Mais dans le monde moderne, ses qualités sont des faiblesses.



mardi 9 novembre 2010

Sollers aura son Goncourt en 2011



J’ai bien fait d'acheter une parka. On se moque de la parka de Michel Houellebecq, mais n’empêche que sans, aujourd’hui, il serait sans Goncourt . "



lundi 8 novembre 2010

Joumana Haddad fume



Je suis Lilith la lionne séductrice. Main de chaque servante, fenêtre de chaque vierge. Ange de la chute et conscience du sommeil léger. Fille de Dalila, de Marie Madeleine et des sept fées. Pas d'antidote à ma damnation. De ma luxure s'élèvent les montagnes et s'ouvrent les fleuves. Je reviens pour transpercer avec mes flots le voile de la pudeur, et pour essuyer les plaies du manque avec le parfum de la débauche.
 
De la flûte des deux cuisses monte mon chant
Et de ma luxure s'ouvrent les fleuves.
Comment pourrait-il ne pas y avoir de marée
A chaque fois qu'entre mes lèvres verticales brille un sourire ?


vendredi 5 novembre 2010

Made in China


La  rencontre à Paris entre Nicolas Sarkozy et le président chinois, Hu Jintao, s'est soldée jeudi par la signature d'une série de contrats. Les entreprises chinoises et françaises signeront au total pour plus de 14 milliards d'euros de contrats (20 milliards de dollars), selon la vice-ministre des affaires étrangères chinoise, Fu Ying, qui table sur un doublement des échanges commerciaux avec Paris d'ici cinq ans. L'Elysée a déclaré pour sa part que le montant total des contrats signés pendant la visite atteindrait 16 milliards d'euros.

mardi 2 novembre 2010

Mark-Meir Poluksht fume



Rien de plus misérable que l’homme qui tourne autour de tout, qui scrute, comme on dit, « les profondeurs de la terre », qui cherche à deviner ce qui se passe dans les âmes d’autrui, et qui ne sent pas qu’il lui suffit d’être en face du seul génie qui réside en lui, et de l’honorer d’un culte sincère. Ce culte consiste à le conserver pur de passion, d’inconsidération et de mauvaise humeur contre ce qui nous vient des Dieux et des hommes. Ce qui vient des Dieux, en effet, est respectable en raison de leur excellence ; ce qui vient des hommes est digne d’amour, en vertu de notre parenté commune ; digne aussi parfois d’une sorte de pitié, en raison de leur ignorance des biens et des maux, aveuglement non moindre que celui qui nous prive de distinguer le blanc d’avec le noir.