Le "Lider Maximo" aurait en effet été la cible de plus 600 tentatives d'assassinat, plus ou moins farfelues, la plupart fomentées par la CIA. Ainsi, un rapport spécial du Sénat américain, en 1975, révèle que les services secrets ont envisagé, un temps, de verser dans ses chaussures un produit chimique qui déclencherait la chute de sa barbe, ce qui aurait grandement entamé son charisme. Parmi les autres subterfuges envisagés : lui faire livrer des cigares empoisonnés dans sa véranda, ou placer un coquillage bourré d'explosifs sur son lieu de plongée habituel.
« Soleil, vigne... Autre beau titre possible : La Véranda de Nietzsche.»(Ph.Sollers)
vendredi 29 février 2008
Deixei de fumar
Le "Lider Maximo" aurait en effet été la cible de plus 600 tentatives d'assassinat, plus ou moins farfelues, la plupart fomentées par la CIA. Ainsi, un rapport spécial du Sénat américain, en 1975, révèle que les services secrets ont envisagé, un temps, de verser dans ses chaussures un produit chimique qui déclencherait la chute de sa barbe, ce qui aurait grandement entamé son charisme. Parmi les autres subterfuges envisagés : lui faire livrer des cigares empoisonnés dans sa véranda, ou placer un coquillage bourré d'explosifs sur son lieu de plongée habituel.
lundi 25 février 2008
La passion Smirting
jeudi 21 février 2008
"J'appartiens à ce paysage de collines"
De son vrai nom Hans Mayer, Jean Améry est né le 31 octobre 1912, à Vienne, dans une famille de la petite bourgeoise ; il perd très tôt son père à la guerre. Ce n'est sans doute pas un hasard si l'une des premières évocations de la figure de Jean Améry se trouve dans une oeuvre de fiction écrite par Ingeborg Bachmann, elle-même autrichienne hors d'Autriche. Lecteur insatiable, Jean Améry avait toujours rêvé de devenir écrivain, et n'aura finalement eu le droit que d'être "le déporté professionnel", "le juif souffrant de la souffrance juive". Une première fois meurtri par les jugements condescendants portés sur son roman Lefeu ou la démolition, il est littéralement anéanti par l'échec de son Charles Bovary : "Si Bovary se plante, je saurai ce qu'il me reste à faire." Le 17 octobre 1978, Jean Améry, qui n'avait jamais voulu retourner s'établir dans son pays, se donne la mort dans une véranda d'hôtel de Salzbourg. Quelques mois auparavant, il avait écrit à Ernst Maier, son ami d'enfance : "J'appartiens à ce paysage de collines."
Un Hans Mayer finalement enfantin et jouisseur à ses heures, amoureux des femmes et de Paris, dont l'âpreté de la vie éclaire l'intransigeance de l'oeuvre, et inversement. Un Jean Améry, dont il faut relire les essais limpides et découvrir la fiction expérimentale. Quelqu'un qui éblouit dans le noir, par sa négativité et sa force de démolition, son front bosselé "à force de se cogner aux limites", comme le dirait Ludwig Wittgenstein.
samedi 16 février 2008
Ni pipe, ni cigare
Quand jouez-vous le mieux ?
Après avoir bu.
Fumez-vous beaucoup ?
Non, je fume très peu, et jamais de cigare. Ni de pipe.
Aimez-vous aller au théâtre ?
Oh, non ! Je n'aime pas sortir. Mais s'il y a une pièce de théâtre à la télévision, je la regarde.
Allez-vous au cirque ?
Je n'y suis pas allé depuis longtemps. Ça me plaisait beaucoup quand j'étais gosse : j'adorais les clowns. Je ne sais pas si maintenant cela m'amuserait encore -- c'est toujours la même connerie.
Lisez-vous ce que l'on appelle des bandes dessinées ?
Les comics ? Pas mal, mais je ne les lis pas vraiment.
Mangez-vous plutôt au restaurant, ou chez vous ?
Les deux.
Préférez-vous jouer ou dormir ?
J'aime les deux. L'idéal serait de dormir et jouer en même temps, mais c'est impossible.
Vous aimiez les filles quand vous étiez gosse ?
Comme tous les gosses.
Y a-t-il un endroit où vous aimeriez vivre ?
C'est toujours New York que j'adore ! C'est là que je suis allé à l'école; c'est là que j'ai grandi. Rien ne m'a jamais autant plu que New York. Mais, ici aussi, il faut beaucoup d'argent pour vivre. Il y a de tout à New York, des gens de tous les pays, de toutes racines. Ici, je sens les choses différemment. Toute leur vie, beaucoup de gens ne rêvent que de voyages ; moi, je ne suis pas comme ça. C'est ici dans ma véranda que je veux rester. Toujours.
Où habitez-vous exactement dans New York ?
Vers la Soixantième Rue Ouest...dans une véranda.
jeudi 14 février 2008
St.V.
mardi 12 février 2008
dimanche 10 février 2008
le COGITO n'a pas de sexe
" Mais, ayant appris, dès le collège, qu'on ne saurait rien imaginer de si étrange et si peu croyable, qu'il n'ait été dit par quelqu'un des philosophes ; et depuis, en voyageant, ayant reconnu que tous ceux qui ont des sentiments fort contraires aux nôtres ne sont pas pour cela barbares ni sauvages, mais que plusieurs usent, autant ou plus que nous de raison ; et ayant considéré combien un même homme, avec son même esprit, étant nourri dès son enfance entre des Français ou des Allemands, devient différent de ce qu'il serait s'il avait toujours vécu entre des Chinois ou des cannibales ; et comment, jusques aux modes de nos habits, la même chose qui nous a plu il y a dix ans, et qui nous plaira peut-être encore avant dix ans, nous semble maintenant extravagante et ridicule ; en sorte que c'est bien plus la coutume et l'exemple qui nous persuadent qu'aucune connaissance certaine, et que néanmoins la pluralité des voix n'est pas une preuve qui vaille rien pour les vérités un peu malaisées à découvrir, à cause qu'il est bien plus vraisemblable qu'un homme seul les ait rencontrées que tout un peuple, je ne pouvais choisir personne dont les opinions me semblassent devoir être préférées à celles des autres, et je me trouvai comme contraint d'entreprendre moi-même de me conduire."
Cette expérience cartésienne du caractère contingent de notre propre position est un premier pas. Pour un philosophe, les origines ethniques ne sont tout simplement pas une catégorie de la vérité, ou, pour le dire dans les termes kantiens, lorsque nous nous penchons sur ces origines, nous nous engageons dans un usage privé de la raison, limité par des présuppositions dogmatiques contingentes. Nous agissons comme des individus "immatures", et non comme des êtres humains libres évoluant dans la dimension de l'universalité de la raison. Nous pouvons aimer nos origines, en être fiers, sentir nos coeurs se réchauffer en revenant chez nous - mais nous devrions agir comme saint Paul qui, tout en étant fier de son identité particulière (juif et citoyen romain), était conscient que, dans le véritable espace de la Vérité chrétienne, "il n'y a ni Juif, ni Grec".
Pour la même raison, les femmes étaient des lectrices passionnées de Descartes parce que, comme l'une d'entre elles le formula, le cogito n'a pas de sexe.
mercredi 6 février 2008
Cendres II
Par la bouche du prophète, Dieu invite son peuple à “ faire demi-tour ”. Tel est le sens premier de l’expression “ se convertir ”. Se détourner d’un chemin qui mène à la perte pour s’engager sur le chemin qui mène au salut. Dieu attend du croyant plus que de belles paroles, il veut une conversion du cœur. Rappelons-nous qu’en langage biblique, le cœur est l’organe de la volonté. Le prophète s’inspire d’un passage du livre de l’Exode quand Dieu se présente à Moïse : “ Yahvé, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité. ” (Ex 34, 5-6) Dieu révèle sa vraie nature. Le prophète appelle le peuple à répondre à l’amour prévenant de Dieu et à se tourner vers lui pour obtenir le pardon de ses fautes. Il croit en l’efficacité d’une prière sincère. Dieu se laissera fléchir et prendra pitié de son peuple qui ne fume plus !