lundi 9 juin 2008

" L'effet vache"


Tous les systèmes d’organisation et de domination du monde ont « produit des théories de l’individu, du monde et de l’événement ». Le système de la globalisation n’échappe pas à la règle. Il élabore justement cette idéologie du présent, qui impose aux consciences individuelles et aux représentations collectives l’idée que « le passé n’est plus porteur d’aucune leçon et [qu’] il n’y a rien à attendre de l’avenir ». La chape d’un présent immobile immobilise le monde en le coupant de ses repères historiques, et, ainsi, le rend réceptif ou l’accoutume à la présence de la violence. No future, no hope ?

Marc Augé ne cède guère aux sirènes du pessimisme et laisse entrevoir que « l’idéal souvent proclamé de l’éducation et de la science pour tous » peut, si on en pense les conditions, devenir une utopie réalisable. Comme celle de la bicyclette. On connaît l’«effet papillon», qui fait qu’un battement d’ailes d’un insecte au Brésil peut entraîner une tornade au Texas. Et s’il existait, dans le monde des (2) hommes, un « effet coup de pédale »

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