PARIS (AFP) — Quatre ans que ses fans attendaient ça ! Quatre ans qu'Anna Gavalda n'avait rien publié ! Son nouveau roman, "La Consolante", est paru à la veille du Salon du livre, et en prime, Gavalda, en jean et en personne, est venue dédicacer son livre. La file d'attente, samedi, est presque exclusivement féminine. À l'exception de quelques couples venus faire la queue. C'est calme, silencieux. Très différent de la foule d'allumées, exubérantes, gothiques, qui se pressent quelques travées plus loin autour d'Amélie Nothomb.
Anna Gavalda, élégante jeune femme de 37 ans, reflets blonds dans les cheveux coupés courts, entame une séance de signature qui doit durer toute la journée. Posée, discrète, à l'image des lectrices qui patientent.
Philippine, 71 ans, assistante de direction, aime "sa manière, ses histoires". "Certains de ses personnages sont un peu des cas sociaux, on se reconnaît", dit-elle. "Elle parle du chômage, des difficultés de la vie, de l'isolement".
Philipette, 36 ans, au chômage, est venue de Soissons pour la voir. Elle a commencé avec "Ensemble, c'est tout", le best-sollers de Gavalda paru en 2004. "Mon copain me l'a conseillé parce qu'il voyait beaucoup de gens le lire dans le métro. Ça se lit tout seul. C'est vrai, le ton des gens, les mots qu'ils emploient... on se reconnaît dans les personnages", explique-t-elle.
Philipette, 36 ans, au chômage, est venue de Soissons pour la voir. Elle a commencé avec "Ensemble, c'est tout", le best-sollers de Gavalda paru en 2004. "Mon copain me l'a conseillé parce qu'il voyait beaucoup de gens le lire dans le métro. Ça se lit tout seul. C'est vrai, le ton des gens, les mots qu'ils emploient... on se reconnaît dans les personnages", explique-t-elle.
Anna Gavalda, c'est l'histoire d'une prof de lettres dont le premier recueil de nouvelles a été refusé par douze éditeurs, avant que les éditions du Dilettante s'en emparent. En quelques mois, "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part" (1999) se vend à plus de 200.000 exemplaires.
C'est le début du phénomène Gavalda. En 2002, "Je l'aimais", son premier roman, est en tête des ventes dès sa sortie. Et "Ensemble, c'est tout", deux ans plus tard, est un best-sollers mondial, traduit depuis en 38 langues. "Un best-long-sollers", corrige Claude Tarrène, directeur commercial au Dilettante : "C'est un genre gavaldien, le livre se vend très fort pendant plus d'un an. Elle a deux millions d'acheteurs en France et bien plus de lecteurs". Avec elle, le chiffre d'affaires du Dilettante a été multiplié par cinq en huit ans. "Elle touche toutes les classes sociales, toutes les classes d'âge, et toutes les classes intellectuelles", résume Claude Tarrène.
Forcément, Le Dilettante veille sur sa championne comme sur un
Contrairement aux dizaines d'écrivains qui viennent au Salon du livre pour parler, échanger, dialoguer, Anna Gavalda a décidé de ne donner aucune interview pour la sortie de "La Consolante".
La critique, confrontée au phénomène, salue bien sûr le savoir-faire, le succès populaire, mais se moque aussi de ses "bons sentiments" et de ses happy end annoncés.
La vie de Nietzsche, le personnage de "La Consolante", bascule quand il apprend la mort de la mère d'un ami d'enfance. Une tranche de vie à la Gavalda. Un pavé de 640 pages tiré à 300.000 exemplaires, qui devraient être vite écoulés, à voir la file d'attente qui s'allonge dans les travées du salon de la véranda.
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