jeudi 22 novembre 2007

Les prostitueurs de l'art ne fument pas





Les objets produits par l'Atelier viennois restent, aujourd'hui encore, très prisés par les collectionneurs. Un ravisement pour l'oeil, en effet. Mais encore et toujours, la femme sert d'appât. «Voulez-vous un encrier ? Le voici : des naïades se baignent entre deux récifs ; l'un contient de l'encre, l'autre du sable. Voulez-vous un cendrier ? Le voici ; une danseuse serpentine se livre à vos regards et sur ses narines vous pouvez frotter le bout de votre cigare», écrit le sarcastique Adolf Loos. Et il conclut : «Je n'ai jamais aimé cela. Alors les artistes ont protesté : regardez tous, voilà un ennemi de l'art ! Mais c'est le contraire qui est vrai : je voulais protéger l'art contre ceux qui le dénaturent. On m'a sommé d'exposer à la Sécession. Je le ferai si les marchands sont chassés du temple. Les marchands ? Non : les prostitueurs de l'art.»




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