dimanche 7 octobre 2007

Jacques Nolot qui a connu Roland Barthes, fume



Catherine M. : Par rapport à Roland Barthes, une biographie a été publiée récemment qui a été attaquée parce qu'elle rapporte des anecdotes, comme celles que vous racontez dans votre film, sur les pissotières. Est-ce que vous vous êtes demandé s'il fallait le dire ?

Je ne me suis pas posé la question. Je me suis plutôt demandé : « Est-ce que ça ne fait pas "Jacques Nolot qui a connu Roland Barthes" ? » Quand je l'ai connu, je ne savais pas qui c'était. Je croyais que c'était un professeur de province qui m'aimait parce que j'étais moi-même un jeune provincial. On s'est côtoyé trois ans comme ça. Alors je me suis dit : « Parle de pissotières, pas de sémantique. » Après, je trouvais astucieux de dire la vérité sur la roulure. Parce qu'il m'a en effet présenté à quelqu'un en disant : « C'est une roulure », ce que l'autre a pris au premier degré et qu'il a corrigé en rappelant l'étymologie du terme. Mais j'aime autant les « roulures » au premier degré. Les deux ne me dérangent pas.

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