mardi 10 juillet 2007

Nicole Garcia fume


La philosophie, malgré tout, paraît confinée dans un certain entre soi. Lorsqu'on parle de son goût pour la philosophie, on vous regarde de manière étrange, comme si vous preniez la pose, et l'on vous prête alors quelque chose de très intellectuel et d'élitiste. La philosophie n'est pas très glamour. Soit on vous taxe d'intellectualisme, soit on vous soupçonne d'en faire une décoration. Cela reste alors du domaine du secret, qu'il est rare de pouvoir partager ou délivrer. Pour ma part, elle fait partie de la vie, mais pas vraiment comme une thérapie active. Car vous laissez entendre qu'avec un hédonisme bien compris nous allons oublier tous nos chagrins. Or la psyché humaine a des complexités qui sont bien au-delà de cette volonté dont la puissance serait mobilisable à loisir. Je connais une femme créatrice qui ne peut envisager son existence sans que son affectivité soit comblée. Elle souffre beaucoup, car l'homme qu'elle aimait l'a quittée. C'est d'ailleurs l'une des explications du malaise, du ralentissement ou même d'un certain retard de nombreuses femmes, car le seul front de la réussite, de la sublimation ou de la gloire sociale ne suffit pas à combler leur manque affectif, à remplacer le besoin du regard et de la voix d'un homme sur elles. Que diriez-vous à cette amie ?



Aucun commentaire: