vendredi 24 avril 2009

Coco fume



Vêtue d’un tailleur-pantalon, la ministre de l’Intérieur s’écrie : « Et pourquoi pas une nuit du string ? » Par une sorte de réflexe féministe élémentaire, la Journée de la jupe dérange : les femmes n’ont-elles pas mis des années, des siècles à conquérir le droit au pantalon ? Les mieux renseignés sauront d’ailleurs que l’ordonnance de la préfecture de police de Paris interdisant en 1800 aux femmes de s’habiller en homme n’a jamais été abrogée. Question de décence, dans la mesure où la culotte ou le pantalon mouleraient trop les formes féminines ? Question de principe plutôt. Le principe de la différenciation symbolique des sexes est sacralisé par la religion. Il est écrit dans le Deutéronome (XXII, 5) : « Une femme ne portera pas un costume masculin et un homme ne mettra pas un vêtement de femme. Quiconque agit ainsi est une abomination à Yahvé, ton Dieu ». La confusion des sexes, annonciatrice de la fin du monde, fait partie des grandes peurs de l’Occident.

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