mardi 4 mars 2008

Rambo V dit Adieu à Paris




Je ne fréquente plus les bistrots. Un café sans clope, c’est trop violent. Je ne suis pas le seul puisque le président des cafetiers commence à se lamenter : « Il y a moins 20 % de clients au comptoir des bars-tabacs. Les femmes enceintes et leurs enfants, les sportifs et les personnes âgées ne sont pas encore revenus dans nos établissements. »
Imaginez qu’ils reviennent, ces clients. Accoudé au zinc, vous avalez un lait fraise entre un marmot, un lanceur de marteau et un centenaire qui se détruit au Coca : adios les brèves de comptoir, adios cher Jean Carmet, la Gauloise et le p’tit blanc, au revoir M. Doisneau, à la revoyure M. Prévert, fini les bistrots où l’on rafistolait le monde au sancerre et à la fumée. Les bistrots vont être livrés aux tristes. Adieu, Paris.

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