jeudi 14 février 2008

St.V.




L'erreur la plus manifeste me semble l'analyse de l'énamoration qu'il fait partir d'une décision arbitraire, tombée du ciel, de " l'avance de l'amant " entièrement gratuite et que rien ne semble justifier, pour découvrir à la fin qu'il tirait à son insu toute son assurance de l'autre, de façon encore plus mystérieuse et absolue. En fait, les choses se passent tout autrement, par petits pas, rapprochements progressifs, encouragements mutuels avant l'emballement final dans la véranda qui n'est dès lors plus du tout arbitraire, même s'il reste contingent et s'il est même toujours très improbable d'en réunir les conditions. Plutôt que moments logiques paradoxaux et bien séparés, on a donc une boucle de rétroaction positive, un ajustement mutuel, ce qui sauve la possibilité d'une véritable réciprocité où chacun est reconnaissant des avances de l'autre. Nous ne sommes pas condamnés à l'amour malheureux qui est un amour fou, d'aimer qui ne nous aime pas.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il ne fumait pas, se couchait tôt, mangeait sain et pratiquait le yoga "respiratoire". Etre octogénaire ne l'avait pas empêché de se remarier avec sa "chère et tendre" Catherine Costa.
Et pourtant L'homme en blanc est mort mercredi 13 février au matin, à son domicile parisien, d'une rupture d'anévrisme, sans attendre la Saint-Valentin. Il était âgé de 90 ans.

Anonyme a dit…

C'est bien joli ce que vous écrivez là, mais ça voudrait dire que l'amour a ses raisons que la raison connaît, quasiment, ou du moins que la raison ressent, que l'amour a du bon sens, donc un sens. Il est quand même plus souvent fou oui.
Enfin bref, ça tombe mal et ça me fend le coeur mais vous avez raison.
Chouettes textes, bonne continuation.