jeudi 11 octobre 2012

Sollers fugue (encore) le Nobel



« Les écrivains ne se préoccupent plus d'entendre ce qu'ils écrivent. Or un livre, ça s'écoute. Ils sont pris par le cinéma. Ils pensent de plus en plus au cinéma. Ils sont absorbés dans cette fantasmagorie. C'est dramatique. La littérature est devenue un moment du spectaculaire intégré, comme a dit Debord. Le langage, mon grand personnage, s'est éclipsé. Les dieux l'ont quitté. Nous sommes menacés de surdité complète à la littérature, au milieu de ces centaines de livres qui se bousculent dans l'indifférence.»




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