« Le deuxième
propriétaire du restaurant est chinois. Plus de « professore », une
désinvolture ricanante. C'est peut-être un descendant du premier bateau chinois
que j'ai vu entrer ici, au début des années 1970, couvert de drapeaux rouges,
avec des haut-parleurs vociférants, appelant le prolétariat local à
l'insurrection révolutionnaire, à la grande stupéfaction de l'ex-parti
communiste italien logé sur la rive, traité de « révisionniste ». Aucun doute,
l'ennemi démasqué était ce parti traître, ce gang de serviteurs des tsars
russes pourris, au service, comme toute la gauche, des Américains et de la
finance internationale. Beaucoup de bruit pour rien, débarquement de jeunes
marins en veste mao, découvrant, avec bonne humeur et étonnement, les pigeons
de Venise.»
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