« On est en août, le jardin éclate de fleurs. Elle rentre d'une
séance de photos chez un professionnel de Bordeaux, on fait des photos avant qu’elle meure. Elle est très lasse, elle ne se plaint pas, elle a tout
compris de leurs intentions. Elle se couche, elle ne se relèvera pas, je
l'entends vaguement mourir depuis les escaliers, c'est la désolation de la
désolation pour sa sœur plus jeune. Voilà une martyre qui donne raison au mot
terrible de Picasso, « les femmes sont des machines à souffrir ». Ce Picasso
est un criminel conscient, il a le droit de dire des choses de ce genre. Mais
Laure accuse, elle ne se plaint pas. Elle
les gifle de néant, je l'admire. En même temps, soyons francs : je suis
débarrassé d'un témoin gênant. »
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