dimanche 23 décembre 2012

Fleur Pellerin fume





« On est en août, le jardin éclate de fleurs. Elle rentre d'une séance de photos chez un professionnel de Bordeaux, on fait des photos avant qu’elle meure. Elle est très lasse, elle ne se plaint pas, elle a tout compris de leurs intentions. Elle se couche, elle ne se relèvera pas, je l'entends vaguement mourir depuis les escaliers, c'est la désolation de la désolation pour sa sœur plus jeune. Voilà une martyre qui donne raison au mot terrible de Picasso, « les femmes sont des machines à souffrir ». Ce Picasso est un criminel conscient, il a le droit de dire des choses de ce genre. Mais Laure accuse, elle ne se plaint pas. Elle les gifle de néant, je l'admire. En même temps, soyons francs : je suis débarrassé d'un témoin gênant. »




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