lundi 17 janvier 2011

Raphaël Enthoven fume ( avec Nietzsche cette semaine)




Pythagore préféra se faire massacrer plutôt que de traverser un champ de fèves.
Platon serait mort d’une infestation par les poux.
Épicure accueillit sa fin avec joie, entouré de ses amis – « la mort n’est rien pour nous », disait-il.
Descartes fut emporté par une pneumonie à la suite des leçons matinales qu’il prodiguait au coeur de l’hiver suédois.
Voltaire, pourfendeur de l’Église, demanda à être confessé par un prêtre sur son lit de mort.
Kant termina sa vie sur ce mot : « Sufficit », « c’est assez ».
Bentham se fit embaumer pour être exposé dans une vitrine à l’University College de Londres.
Simone Weil s’est laissée mourir de faim pendant l’Occupation.
Camus est mort d’un accident de voiture, rattrapé par l’absurde.
Sartre lança un jour : « La mort ? Je n’y pense pas » : 50 000 personnes assistèrent à ses funérailles.

« Si j’étais faiseur de livre, je ferais un registre commenté des morts diverses » écrivait Montaigne.

Le Britannique Simon Critchley s’est pris au jeu, s’intéressant à la mort de près de deux cents philosophes. Un voyage à travers les siècles et les continents pour redécouvrir l’histoire de la philosophie. Et s’interroger sur notre propre condition de mortel.
Philosopher, c’est apprendre à mourir en fumant avec Nietzsche - dans la Véranda de France Culture.







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