jeudi 15 avril 2010

Pas ce soir, Sollers est en cure



« L'addiction ? Je n'en sais rien », dit Robert Weiss, du Sexual Recovery Institute. La difficulté, pour les thérapeutes, est dans l'impossibilité de lier le problème à l'ingestion d'une substance, comme avec l'alcool ou la drogue. Martin Kafka, éminent psychiatre et professeur à Harvard, n'aime pas parler d' addiction. Mais il n'a aucun doute sur l'existence d'un « trouble de l'hypersexualité », une condition « qui affecte toutes les couches de la population, y compris des gens très performants et habitués au succès ». « La condition existe, maintient-il, et elle a des conséquences très sérieuses : MST, grossesses non désirées, divorce, perte d'emploi, problèmes financiers... La difficulté est que ces troubles ne constituent pas une déviation sociale en tant que telle : ce sont des comportements normaux mais, du fait de leur fréquence et de leur intensité, la personne développe des problèmes lourds de conséquences. »

Le professeur Kafka, et bien d'autres thérapeutes avec lui, souhaiterait voir ce « trouble de l'hypersexualité » normalisé par la bible des psychiatres américains, le « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux », qui sera révisé en 2013.

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