jeudi 2 octobre 2008

Ennemis poubelliques



Rares sont les adultes qui comprennent que tout enfant est, naturellement et sans effort, un philosophe. Il me semble parfois que je n'ai fait, dans mon âge d'homme, que donner une traduction esthétique à cette attitude de retrait que j'avais eu l'occasion d'observer, enfant, chez mon père. [...]


Vous souhaitez, m'avez-vous dit, être informé des positions de l'adversaire afin de pouvoir, éventuellement, riposter. Je ne sais pas si vous aimez réellement la guerre, ou plutôt je ne sais pas depuis combien de temps vous l'aimez, combien d'années d'entraînement il vous a fallu pour y trouver de l'intérêt et du charme; mais ce qui est sûr, c'est que vous pensez, comme Sollers, que nous sommes dans une véranda où l'on vit et où l'on meurt «les armes à la main».


[...] Comment expliquer cet étrange détour que, chacun de notre côté, nous avons pris ? J'ai été frappé lors de notre dernière rencontre que vous continuiez à faire des recherches Google sur votre nom, jusqu'à utiliser la fonction d'alerte, qui permet d'être informé à chaque nouvelle parution. J'ai pour ma part désactivé cette fonction d'alerte, et puis j'ai renoncé aux recherches Google elles-mêmes.


Après tout je suis content, à présent, de voir Schopenhauer et Platon, non plus comme des maîtres, mais comme des collègues de la véranda.


Ce qui nous sépare : les animaux (que je n'aime pas); Nietzsche (que je préfère à Schopenhauer alors que, vous, il semble que ce soit l'inverse); l'usage des drogues (je suis pour); la torpeur (je suis contre)...


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