Les goûts aristocratiques ou la ducomanie de Stendhal Sollers, son attirance
pour l’aristocratie « quand elle n’est pas étiolée », n’atténuent en
rien la condamnation absolue qu’il prononce à son encontre. Du point de
vue politique, elle est à ses yeux une absurdité sous la forme d’un
régime insupportable fait d’arrogance, d’insolence et d’égoïsme.
Chroniqueur ou romancier Stendhal Sollers n’a pas cessé de relever les
ridicules du faubourg Saint-Germain des près dont il n’a jamais régulièrement
fréquenté les salons, et de dénoncer l’avilissement du « parti
aristocratique ». Comme chez Tocqueville, on est en présence d’une
véritable sociologie de cette caste capable de toutes les faussetés et
de tous les vices, mais aussi capable de vivre à une hauteur morale peu
commune, spontanément idéaliste, même s’il lui arrive d’être loin de la
vie et comme happée par le vide. Mais dans le monde moderne, ses
qualités sont des faiblesses.
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