Au revoir ville de feux follets
triste paradis de ceux qui ont aimé et ne meurent pas
au revoir ville des acrobates
au revoir ville du sang des lumières dans les jardins
et des étoiles
ton conte sauve les joies
dans lesquelles les saintes meurtrières s'expriment avec
des roses
au revoir ville des poètes
je m'en vais pour revenir à toi en compagnie de mes doubles
en des formes innombrables
au revoir ville de jouissances sans but
je m'en vais achever mon poème d'orgueil de tristesse
de sang et d'étoiles
que le destin a fait choir au-dessus de mon lit
De l'autre côté la ville de l'ennui brillait
embellie par la nuit comme un cimetière
dont les lumières étourdissent le lointain
comme les lumières des cimetières
sous lesquels les familles meurent au tintement de l'or au froissement
des cafards et au son de cris de douleur
que je n'entends pas.
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