Quelques femmes dandys ? Greta Garbo, Marlene Dietrich, Audrey Hepburn, Coco Chanel, Françoise Sagan. Pas Marguerite Duras, en tout cas. Mon actrice préférée: Glenn Close, inoubliable interprète de la marquise de Merteuil, personnage du dandy Laclos.
De l'insolence, de l'impertinence, de la désinvolture, tout est là. Pas
de sérieux engoncé, pas d'hystérie, rien à voir avec la sinistre parade
des people, ce trucage publicitaire des magazines. Le dandysme, mâle ou
femelle, n'est pas une fonction de la mode, mais plutôt sa négation,
son énigmatique trou noir. Des vêtements ? A part Saint Laurent, pas grand-chose. Je veux bien que vous ajoutiez quelques rock stars, mais c'est déjà du bruit. Je m'isole avec la dandy Bartoli chantant le dandy Vivaldi.
Le dandy a besoin de masques, comme la vraie philosophie. Son rêve est d'être là comme s'il n'était pas là, visible-invisible, insoupçonnable. Laissons la parole au surdandy Nietzsche, aventurier risqué de la vraie vie: «Tout
esprit profond a besoin d'un masque; je dirai plus : un masque se forme
sans cesse autour de tout esprit profond, parce que chacune de ses
paroles, chacun de ses actes, chacune de ses manifestations est
continuellement l'objet d'une interprétation fausse, c'est-à-dire
"plate".»
1 commentaire:
“If your wife doesn’t like the aroma of your cigar, change your wife.”
— Zino Davidoff
Enregistrer un commentaire